Quel sort est réservé à l'unique unité sanitaire de Bolossoville ? C'est la question que se posent les populations de ce district de la province du Woleu-Ntem, au regard de la négligence (voire l'oubli) à laquelle fait face leur dispensaire. Les médicaments manquent, tout comme le personnel de santé.
En effet, à peine arrivées, les deux infirmières en poste ont été réaffectées ailleurs. Conséquence : en cas de maladie, les Bolossovillois parcourent une longue distance pour rallier Oyem. Abandonné à son triste sort, l'unique centre de santé du district est dans un état de décrépitude avancée, avec un pan de la toiture qui s’est incliné, pendant que le plafond est défoncé et les murs dégarnis.
Les toiles d’araignées sont visibles dans chaque coin. L’édifice accuse le poids des ans et ne répond plus aux normes. Il est même devenu un repaire de reptiles et autres rongeurs. Une solution s'impose assez rapidement, pour éviter l'ire des populations locales qui disent se tourner vers le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) et le président Oligui Nguema, dont ils sollicitent la sensibilité.
En attendant, les yeux sont tournés du côté de l'Office pharmaceutique provincial du Woleu-Ntem, pour espérer un éventuel approvisionnement en médicaments.