Planification familiale en Afrique de l’Ouest et du Centre : défis persistants et urgence d'action

Malgré des efforts continus pour améliorer l’accès à la planification familiale en Afrique de l’Ouest et du Centre, les besoins de la population restent largement insatisfaits. À l’occasion de la Journée mondiale de la contraception, célébrée le 26 septembre depuis 17 ans, le Réseau des médias africains pour la promotion de la santé et de l’environnement (Remapsen) a organisé son traditionnel webinaire, réunissant divers experts, dont le directeur régional de l’UNFPA, Sennen Hounton. L’objectif de cette rencontre était d'édifier les journalistes du continent à l’importance de la planification familiale et aux défis persistants liés à l’accès à la contraception.

Sennen Hounton a ainsi souligné l’urgence de renforcer les efforts pour garantir un accès plus large aux services de santé reproductive et à la contraception. En effet, les statistiques dressent un tableau préoccupant : le taux de prévalence contraceptive reste bloqué à environ 18 %, bien en deçà des objectifs fixés. De nombreux pays de la région peinent à satisfaire la demande croissante de produits contraceptifs, souvent limitée par des ressources budgétaires insuffisantes. Le Burkina Faso, le Niger, le Mali et d’autres nations font face à des défis considérables, aggravés par une pauvreté persistante et des crises humanitaires récurrentes.

Il faut noter que les projections démographiques sont tout aussi alarmantes. Si les tendances actuelles se maintiennent, la population de la région pourrait doubler d’ici 2050, exacerbant les besoins en matière de santé et de services sociaux. Les pays de la sous-région doivent donc repenser de toute urgence leurs politiques de planification familiale pour faire face à ces défis et garantir un avenir meilleur à leurs populations.

Aussi, pour remédier à cette situation, est-il essentiel d’investir dans l’éducation sexuelle et reproductive, de sensibiliser les communautés, et de renforcer les systèmes de santé. La planification familiale ne devant plus être perçue comme un luxe, mais comme une nécessité vitale pour le développement durable de la région. Il est temps d’agir avec détermination pour relever ces défis et construire un avenir plus prospère et équitable pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre.

À préciser que dans des contextes particuliers comme celui du Gabon, où une politique nataliste est promue, la contraception ne vise pas à interdire la procréation, mais à offrir aux femmes la liberté de choisir le moment propice pour avoir un enfant.