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Politique

Nouvelle Constitution : les raisons du "non" à l'Assemblée constituante ?

Nouvelle Constitution : les raisons du "non" à l'Assemblée constituante ?

L'assemblée constituante a rendu sa copie, le weekend écoulé, en adoptant quasiment à l'unanimité le rapport général de l'avant-projet de la nouvelle Constitution gabonaise.

Tout en y formulant tout de même huit cent un (801) amendements. De quoi laisser entrevoir un véritable problème de fond ! Parmi les parlementaires foncièrement opposés audit projet, du moins à ce stade, figure le député de la Transition Jean-Valentin Leyama. Interrogé par nos confrères de Radio France internationale (RFI), il n'y est pas allé avec le dos de la cuillère.

" (...) Nous ne nous reconnaissons pas dans le texte qui a été adopté à la majorité. Vous avez le président de la République qui est le chef suprême de l'Exécutif, il est en même temps chef du gouvernement. Il y a un Premier ministre qui n'est pas chef du gouvernement et préside uniquement les conseils interministériels. Le président de la République est président du Conseil supérieur de la magistrature", regrette-t-il.

Avant de dénoncer une Constitution "taillée sur mesure". "La séparation des pouvoirs qui avait été même préconisée au Dialogue national n'a pas été respectée. Sans compter les conditions d'éligibilité à la présidence de la République qui sont discriminatoires. Sur le plan institutionnel c'est un recul démocratique jamais enregistré depuis 1991…".

Geoffroy Foumboula Libeka Makosso, n'en pense pas moins. "L'avant-projet soumis à notre appréciation, même si à mes yeux il ne consacre pas une véritable évolution sur les questions de séparation des pouvoirs, reconnaissons qu'il consacre une grande avancée sur les questions liées aux acteurs de la société civile, traditionnels, religieux, etc. qui étaient quasi inexistantes dans notre Constitution depuis la création du Gabon. Plusieurs autres avancées sur l'entrepreneuriat, le social, la culture, le numérique, etc. s'y trouvent également", a-t-il publié sur son compte Meta.

Ce dernier de renchérir : "Si, sur les questions liées à la Politique on peut effectivement polémiquer, toutefois sur les autres questions non politiques liées à la gestion de la Cité, on peut saluer leur prise en compte dans ce texte". Optimiste, Geoffroy Foumboula Libeka Makosso compte aller au bout de sa logique.

"Nous continuerons le plaidoyer auprès de ceux ayant la dernière décision sur le projet de Constitution à soumettre au référendum pour qu'ils puissent s'appesantir sur la nécessité d'aboutir à une séparation rigide des Pouvoirs qui demeure à mon sens le véritable gage en matière de développement et de Justice", a-t-il pondu noir sur blanc.

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