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Politique

Assemblée constituante : dix jours pour "travailler vite et bien"

Assemblée constituante : dix jours pour "travailler vite et bien"

Dix jours. C'est le délai imparti aux parlementaires pour examiner le projet de Constitution élaboré par le Comité constitutionnel national (CCN) au cours de l'Assemblée constituante dont les travaux ont été solennellement ouverts hier, au palais Léon-Mba, par le président de l'Assemblée nationale, Jean-François Ndongou, par ailleurs président de ces assises. (Lire le contrepoint ici)

En présence entre autres du Premier ministre, Raymond Ndong Sima, des chefs de missions diplomatiques et représentants d'organisations internationales accrédités dans notre pays, il s'est dit conscient de la responsabilité qui incombe aux députés et sénateurs de mener à bien leurs missions dans ce laps de temps. De fait, il les a invités à "travailler vite et bien" de façon à "enrichir de toutes les lumières nécessaires" le projet de texte soumis à leur approbation. "Un texte fondamental pour un État car il permet d'organiser les pouvoirs publics et le vivre-ensemble", a-t-il précisé.

C'est dire que la tâche dévolue aux parlementaires de la Transition s'avère de la plus grande importance, eu égard notamment aux attentes immenses des populations. Lesquelles, des quatre coins du pays, nourrissent le voeu que ce conclave débouchera sur un projet de Loi fondamentale garantissant à notre pays "un régime stable, démocratique, équilibré, assurant l'égalité des citoyens devant la loi, comportant des garde-fous contre toute velléité autoritaire, traduction de notre détermination commune vers l'essor vers la félicité, etc."

Des souhaits à la hauteur du "Coup de libération" opéré par l'ensemble des Forces de défense et de sécurité le 30 août 2023, sous l'égide du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI). En ce sens, a indiqué Jean-François Ndongou, "un seul idéal doit rester notre boussole et notre grande source de motivation, à savoir la refondation de notre État et la restauration de nos institutions, tout en veillant à ne pas s'écarter des grands principes, normes et valeurs arrêtées lors du Dialogue national inclusif (DNI) voulu par l'ensemble des Gabonais".

Entre nécessité de coller aux recommandations du DNI et l'ambition d'amender ce projet de texte, le champ d'action des parlementaires semble bien circonscrit. Et pour mener à bien leurs missions, ils devraient, aujourd'hui, poursuivre leurs travaux par l'audition du locataire de l'Immeuble du 2-Décembre accompagné de la ministre de la Réforme des institutions, des membres du CCN, des confessions religieuses et du président du Conseil national de la Démocratie (CND). Tout ceci a été précédé, hier, dans l'après-midi, par une plénière. En tout cas, les auditions devraient se poursuivre demain par celles du président du Conseil économique, social et environnemental (CESE) et des présidents des hautes juridictions (Cour constitutionnelle, Cour des comptes, Conseil d'État et Cour de cassation).

Une course contre-la-montre, semble-t-il, vient ainsi de s'engager (lire ci-dessous). Ce qui ne semble pas contrarier les parlementaires d'autant que, a clamé l'orateur, "l’esprit de conciliation et d'accord doit guider le déroulement de nos travaux. Le salut de la République ne nous permet pas un échec. Soyons dignes de la confiance placée en nous et que les attentes du peuple nous encouragent à bien faire notre travail". Leur rapport est vivement attendu.

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