Référendum : cette campagne du " Oui " qui dérange

Ce qui fait le buzz ces dernières semaines, c'est tout l'argumentaire bâti autour de cette symphonie du référendum qui est jouée par les acteurs politiques. Tant au sommet de l’Etat qu'à quelques étages plus bas. À gauche comme à droite et même (surtout) aux extrêmes ! Tous les espaces publicitaires sont pris d'assaut en vue d'une " pré- campagne " et, surtout, d'un appel à voter en faveur du "Oui". Dans cette mouvance, des voix s’élèvent pour contester cette " stratégie d'un autre âge et entretenue par l'ancien système ".

Au regard des avis divergents, on comprend aisément que les citoyens concernés par cette étape à venir ne sont pas contre le référendum qui est certainement le plus beau procédé démocratique. Mais plaident pour que le projet de nouvelle Constitution soit lu de tous avant que soit lancée une quelconque campagne. La promotion du " Oui " semble à bien des égards se fondre dans une " manipulation politique " qui n'aide la Transition en rien. Sur la toile, le ressenti est clairement exprimé.

Lecture : " Si les partisans du Non doivent attendre, les partisans du Oui aussi doivent attendre la publication de Constitution. On ne peut inviter une population, notamment villageoise, éloignée de la politique, à simplement voter "Oui" parce que le président le dit ! Les partisans du Non ne veulent pas un mandat présidentiel de 7 ans, ils veulent la suppression du Sénat qui est une pompe à fric, et demandent des élections transparentes avec une véritable commission électorale indépendante comme au Sénégal" ;

" Oui pour un Gabon de l'espérance, pour un Gabon des investissements publics au profit des Gabonais (routes écoles, bourses), pour que nos terres soient occupées par les Gabonais, pour qu'il n'y ait plus d'apatride qui occupe des postes à responsabilité dans notre fonction publique alors que les Gabonais sont massivement au chômage, pour qu'il n'y ait pas de chasse aux sorcières " ;

" Parfois il faut bien fabriquer un bloc du NON afin de rendre crédible le référendum. Car la logique aurait voulu qu'il y ait une classe politique et sociale qui dise Non et s'oppose au pouvoir qui bat campagne pour le oui " ;

" Quand on voit comment se déroulent les choses en ce moment, avec des pratiques dudit “ancien temps”, qu’est-ce qui nous dit que les votes du “Oui” ne seront pas achetés ? Est-ce que les “grandes chaînes” de télévision éduqueront la population en étant impartiales sans essayer de convaincre la population à voter “Oui”?, la population elle-même ira-t-elle voter de façon objective en ayant conscience que son avenir va se jouer à ce moment ? Tellement de questions. "