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Société & Culture

Affaire des faux passeports : maintenir les "bannis" hors du Gabon

Affaire des faux passeports : maintenir les "bannis" hors du Gabon

À en juger par le nombre de ressortissants étrangers vivant sans papiers au Gabon, il y a matière à se questionner sur le dispositif de surveillance des différentes portes d'entrée dans le pays. Car, à la lumière des faits, il y a une forme de porosité qui inquiète. Et, par rapport aux deux ressortissants d'origine libanaise en cours d'expulsion, la situation amène à chercher à connaître les mesures concrètes mises en place pour empêcher ou prévenir leur retour rapide chez nous.

Considérant le Gabon comme un pays où coulent le lait et le miel, il n'est pas à exclure que les intéressés puissent réfléchir à un stratagème dont le but est de leur permettre un retour facile à Libreville. Et ce, en passant par les États voisins, voire en revenant sous d'autres identités. À défaut de proposer des espèces sonnantes et trébuchantes pour fermer les yeux aux Officiers de police judiciaire (OPJ) en faction au niveau des frontières. Au regard de ce que, après tout, les malfaiteurs n'aiment pas à rencontrer de la résistance dans l'accomplissement de leurs desseins.

C'est par conséquent à nos systèmes judiciaire et sécuritaire de se mettre dans la peau du guerrier et de toujours garder à l'esprit que c'est par la ruse qu'on parvient à prendre un lion. À noter que les deux "bannis" font partie des deux communautés blanches les plus nombreuses au Gabon : 11 %, après les Français qui représentent près de 70 % de cette population. Une frange dont il est absolument nécessaire de débarrasser des véreux et autres malfrats.

 

G.R.M

Libreville/Gabon

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