Des réactions fusent sur les réseaux sociaux à la suite de la publication de certaines dispositions du projet de nouvelle Constitution.
De façon globale, celles-ci se répartissent en deux grandes catégories : d'un côté les pourfendeurs et de l'autre, les défenseurs dudit projet. Les premiers, particulièrement virulents et acerbes, dénoncent une " hyperprésidentialisation du régime sur fond de survivance de scories du passé". C'est notamment le cas du premier secrétaire du Mouvement d'émancipation socialiste du peuple (MESP), Jean-Victor Mouang Mbading, et du président du Congrès des citoyens libres (CCL) et candidat déclaré à la prochaine élection présidentielle, Daniel Mengara. Deux personnalités qui, du haut de leurs positions, militent pour le non au prochain référendum.
Tout comme l'ancien porte-parole du Parti démocratique gabonais (PDG), le Dr Stephane-Germain Iloko Boussengui. Lequel pointe du doigt, tout particulièrement, une " autocratisation du système politique" en déplorant le fait que les rédacteurs du projet de la nouvelle loi fondamentale semblent n'avoir pas " tiré les leçons du passé". À l’opposé, tout naturellement, les défenseurs du projet saluent " un texte annonciateur d'une ère nouvelle". D'autant que celui-ci, selon eux, est source " de clarté, de stabilité institutionnelle et d'efficacité de la gouvernance".
Coordinateur général du réseau AsCom, Amos Mintsa, y voit une traduction de la détermination à " restaurer la démocratie et l'État de droit au Gabon à travers le renforcement de l'indépendance des différents pouvoirs, la limitation des mandats présidentiels, l'élection du président de la Cour constitutionnelle par ses pairs, etc."
Une position partagée par le président du Mouvement "le Gabon, ma patrie", Gabin Yalanzele. Lequel, partisan du oui au référendum à venir, laisse entendre que "le Gabon cherche à bâtir son propre modèle en garantissant les valeurs universelles à travers ce projet. En rendant plus rigide et non modifiable à souhait la nouvelle Mère des lois, tout en garantissant l'alternance au sommet de l'État".
Entre toutes ces positions, l'ancien membre du gouvernement et non moins notable de la République, Paul Malékou, s'est fait fort de rappeler aux uns et aux autres les principes devant sous-tendre toute Constitution en indiquant qu'en "matière de loi fondamentale, il y a trois principes sur lesquels la loi doit être bâtie. La loi doit être impersonnelle, intemporelle et enfin non discriminatoire (...)".
J.K.M
Libreville/Gabon