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Enquête

Mouila : une portion de route en béton armé au goût d’inachevé sur l’axe PK0-lycée technique

Mouila : une portion de route en béton armé au goût d’inachevé sur l’axe PK0-lycée technique

Depuis l’avènement au pouvoir du Comité de transition pour la restauration des institutions (CTRI), les Gabonais en général et les Molvillois en particulier découvrent avec beaucoup de satisfaction, l’aménagement des voiries urbaines à travers la construction des routes en béton armé.

Mais si ces travaux réalisés par le Génie militaire sont bien accueillis par le plus grand nombre, il y a que l’enthousiasme né de l’aménagement de la voie PK0 (au quartier Dourougni) jusqu’à l’entrée du lycée technique Nyonda Makita, laisse un goût d’inachevé. Tant le petit linéaire d’à peine un kilomètre environ ne satisfait pas les attentes des populations qui le trouvent "très insignifiant".

Des indiscrétions révèlent que ce petit aménagement de la voie serait le résultat d’une doléance qu’auraient formulée des élèves du lycée technique Nyonda Makita, situé sur cet axe, à l'endroit du président de la Transition lors de sa visite à Mouila au mois de décembre dernier. Les apprenants se plaignaient de patauger dans la boue en saison de pluie et d'être exposés à la poussière pendant la saison sèche.

D'autant que ce trajet est très sollicité par les usagers de la route, notamment ceux desservant Mouila Mimongo en allant à Iboundji, et parfois jusqu’à Koula-Moutou. Mais sur les bords de la rivière Ngounié, cette version ne fait pas l'unanimité, et chacun y va de son commentaire. "Nous ne comprenons toujours pas ce qui a véritablement motivé les militaires à choisir ce petit bout de route bétonnée qui atteint à peine 900 mètres", narre Jean Paul Mapembi.

Et, un autre de s’indigner : "Si, je comprends bien, les populations des quartiers Minembet, Egouma I et Nombakélé au PK 3 ne peuvent elles pas aussi bénéficier des bienfaits d’une route moderne ? Sur tout qu’après le lycé e technique, se trouve aussi le lycée confessionnel de l’enseignement de l’Alliance chrétienne Marc-Divingou, confronté lui aussi aux mêmes difficultés liées à la route".

En fait, pour une circulation fluide sur ce tronçon dont la chaussée est dégradée par endroit, il aurait fallu prendre la mesure depuis le collège Saint-Gabriel jusqu’au PK 5 par exemple. C’est à cet endroit, disent les riverains, que les travaux d’aménagement auraient dû démarrer. D’autant plus que la partie de la bicouche précédant les travaux du PK0 et ayant servi à la couche de roulement n’existe plus.

Les conducteurs  sont donc obligés de slalomer pour éviter les tôles ondulées, les nids de poules ou les mares d’eau. Et au-delà du lycée technique, c’est la latérite qui recouvre la chaussée. D’où le vœu exprimé par les uns et les autres de voir les travaux continuer.

"En cette période de saison sèche, nous sommes confrontés et exposés aux nuages de poussière soulevés par les véhicules à leur passage. D’où notre appel à l'endroit du président de la Transition, président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, afin qu'une   solution satisfaisante pour tous soit trouvée", réclament les habitants  des quartiers non impactés par le projet.

De l'avis des Molvillois, les travaux d’aménagement du petit tronçon  sont de bonne facture, à en juger par la qualité de la chaussée. Pour parvenir à ce résultat, le gros des travaux a consisté, selon les ouvriers commis à la tâche, au terrassement avec le revêtement du gravier non traité (GNT) d’une épaisseur de 10 cm, accompagné de la topographie, du nivèlement et de l’implantation.

Puis, l’étalage du béton, avec au préalable un moule d’une armature faite d’une nappe de barres de fer posée sur des cales. "Le dosage du béton se fait au laboratoire du ciment en tenant compte des températures et en fonction des véhicules qui passeront dessus", expliquait un ouvrier.

Outre les travaux annexes, faits de petits caniveaux et de trottoirs, il est d’ailleurs prévu avant la livraison du chantier, un marquage horizontal sur la couche de roulement. Par ailleurs, même si les travaux ont été exécutés dans les délais requis, il n’en demeure pas moins que le chantier a rencontré quelques difficultés.

A l’exemple de la livraison du béton par la toupie issue d’un camion sous traitant de la société Olam. Sans oublier l’approvisionnement du gravier depuis Libreville.

 

F.N

Mouila/Gabon

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