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Le désarroi en bandoulière ?

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La semaine dernière s'était achevée sur l'annonce de la grève de la faim du président déchu Ali Bongo Ondimba. Les internautes, dans leur majorité, avaient douté du sérieux de cette opération.

Ils y voyaient une simple "distraction" et une tentative maladroite pour obtenir la libération de sa femme Sylvia et son fils Nourredin. Et lorsqu'on se penche un peu sur ce sujet, on se rend compte qu'il avait lancé, un peu malgré lui, les thèmes de cette semaine. C'est-àdire le chantage et la surenchère politique.

En réalité, la limite entre les deux objets est ténue. Certains font du chantage sur fond de surenchère politique et d'autres font de la surenchère politique sur fond de chantage.

Sur la Toile gabonaise, le premier à en prendre pour son grade est Féfé Onanga. Cet ancien soutien de Jean Ping s'est fendu d'une sortie peu appréciée par les internautes.

"Féfé Onanga est fâché contre le président de la Transition. Il parle au nom de son ethnie et estime que le chef de l'État a fait exprès d'humilier les notables de Port-Gentil, comme Gabriel Tchango et Michel Essonghe. Ainsi, pour lui, le président a nommé une mascotte qui n'a rien fait pour Port-Gentil. Par conséquent, tous les anciens ministres de Port-Gentil veulent faire ça dur au président de la Transition en boycottant le référendum. Ça va péter à Port-Gentil, dixit Féfé Onanga”, explique Victor.

Cette prise de parole est alors jugée "déplorable" par Gilles qui se demande s'il ne parle pas plutôt pour d'anciens "kounabélistes de la province". Ce n'était sans doute pas une bonne stratégie pour Peter qui affirrme que ce type de "chantage" ne fonctionne plus.

Et comment la Toile a regardé la première sortie officielle du Mouvement Gabao que dirige Franck Nguema, ancien ministre des Sports ? Pas d'un bon oeil ! Marly croit savoir ce qui se cache derrière ce tintamarre.

"Encore un clin d'oeil séducteur au CTRI, une belle technique d'approche en prélude des échéances politiques à venir", écrit-il sur Facebook.

En se penchant sur les différents commentaires, qu'il soit question de Nguema ou d'Onanga, les internautes voient en leur prise de parole une forme de désarroi née de la situation actuelle.

Si chaque acteur pense s'attirer la sympathie de la population, l'impression générale est qu'ils ont raté leur coup.

 

Serge A. MOUSSADJI

Libreville/Gabon

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