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Dialogue national : où est donc le vrai rapport ?

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Décidément, comme l'a dit un comique africain, on se réveille chaque jour et on doit traiter un nouveau dossier. Ici, il s'agit de la dispute numérique autour du rapport officiel du Dialogue national.

À peine a-t-il été remis mardi passé au président Brice Clotaire Oligui Nguema, qu'une version circule sur les réseaux sociaux. Tout le monde se pourlèche les babines : enfin, les Gabonais vont savoir ce que les participants à cette grand-messe ont pondu après près de quatre semaines d'intenses réflexions.

Que nenni mesdames et messieurs ! Le service communication de la présidence avertit qu'il s'agit d'une "fake news". Un faux rapport qui circule et ce qu'il contient n'est pas vrai.

Pour les internautes, il est alors légitime de se demander pourquoi la présidence tarde à publier la bonne copie. "Je suis profondément exaspérée par la situation actuelle concernant le prétendu rapport du Dialogue national qui circule sur les réseaux sociaux. Cette découverte matinale soulève de sérieuses préoccupations quant à la transparence et à l'honnêteté du processus. Comment est-il possible qu’un faux rapport circule ? À croire, qu’il n’y a qu’au Gabon que cela puisse arriver. Nous attendons depuis trop longtemps la publication officielle de ce rapport, qui est prêt, et déjà au format PDF, et son absence prolongée crée un sentiment de méfiance et d'injustice", écrit Alice.

Et d'autres cybernautes pensent comme elle. La page Funny Gabon va même plus loin. Pour elle, il s'agit d'une "manoeuvre héritée de l'ancien régime qui semble se régénérer chaque jour un peu plus."

Sauf que, pendant qu'on discrédite le document circulant sur les réseaux, des médias, et non des moindres, laissent fuiter quelques données qui semblent être contenues dans le bon rapport.

Pour Gabon Media Time, "les commissaires ont proposé une réglementation stricte du prix des loyers". Il révèle aussi que "le rapport final acte la suspension du PDG et l’inéligibilité de ses cadres pendant trois ans !".

D'autres posts évoquent la suppression du poste de Premier ministre. "C'est antidémocratique", hurlent plusieurs acteurs politiques.

Et au milieu du brouhaha, des sages surgissent. Bernard estime que la seule manière de faire taire les spéculations et de rassurer la population est de publier ce rapport.

 

Serge A. MOUSSADJI

Libreville/Gabon

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