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Société & Culture

Droits humains : quelles mesures d'accompagnement en cas de remise en Liberté ?

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1166 détenus ont recouvert la liberté cette semaine, dans l'ensemble des prisons du territoire national. Et ce, conformément au décret n° 0142/PR/MJGS portant remise gracieuse des peines, visé par le président de la Transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema.

Ce qui donne normalement lieu à des scènes de joie tant chez les désormais ex-prisonniers que du côté de leurs proches.

Devrait-on, cependant, s'arrêter à ce simple élargissement et laisser ainsi ceux qui, autrefois, semait le trouble voire la terreur dans leur environnement ? Il est vrai qu'à l'approche de leur remise en liberté, les détenus sont entretenus au sein des prisons sur le comportement à adopter une fois hors des geôles.

Le gouverneur de l'Estuaire, Marie-Françoise Dikoumba, leur a encore prodigué de précieux conseils le 1er avril à la cérémonie solennelle de cette grâce présidentielle, Toutefois, si certains d'entre eux parviennent à s'assagir, d'autres replongent malheureusement dans leurs actes répréhensibles.

Rien qu'à en juger par les multiples plaintes des Librevillois relayées sur les réseaux sociaux 48 ou 72 heures après leur sortie de prison. "La prison gabonaise est essentiellement répressive. On y sort tel qu'on y entre", déplore l'ONG "SOS prisonniers" spécialisée dans la réinsertion des anciens détenus dans la société.

"Il n'y a aucune politique de réinsertion post-carcérale. Pour éviter la récidive et lutter contre la grande délinquance, il aurait été judicieux de mettre en place des mesures d'accompagnement" ajoute l'organisation non-gouvernementale.

À son avis, le suivi psychologique et les séances de sensibilisation doivent être instaurés même hors des barreaux. "Car ces anciens détenus portent en général les stigmates du rejet tant au sein de leurs familles respectives que de la société" explique t-on à "SOS Prisonniers".

L'autre solution qui a déjà fait ses preuves ailleurs serait de créer des centres de redressement pour mineurs et d'instaurer des travaux d'intérêt général avec pour objectif de réorienter ces nouvelles personnes libres vers des activités génératrices de revenus.

 

Frédéric Serge LONG

Libreville/Gabon

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