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Politique

Séminaire gouvernemental : l'organisation du Dialogue national en toile de fond

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En déposant le 30 août 2023 l'ancien régime incarné par Ali Bongo Ondimba, les tenants actuels du pouvoir, particulièrement le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), avaient juré de remettre le pays sur les bons rails en misant sur l'organisation d'un Dialogue national inclusif. Pour baliser le terrain de cette future grand-messe politique, le chef de l'État, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, a présidé, samedi dernier, un séminaire gouvernemental auquel a également participé le CTRI.

LA tenue du Dialogue national inclusif tant attendu par les populations gabonaises et les instances internationales se précise. Mieux, la tête de file du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) veille personnellement au grain mais surtout au respect du chronogramme annoncé peu après sa prise de pouvoir. Pour preuve, ce dernier a présidé samedi dernier, au "Cap Caravane", son tout premier séminaire gouvernemental depuis sa prise de pouvoir. Une première rencontre, de l'avis de certains observateurs, des plus atypiques ! L'équipe de Raymond Ndong Sima et les membres du CTRI étaient tous au complet autour de la même table pour passer au peigne fin l'organisation dudit Dialogue national à venir.

Occasion pour la ministre de la Réforme des institutions, Murielle Minkoue-Mintsa, de présenter à l'assistance le bilan d'étape. "(...) Nous avons d'abord fait le point sur les contributions. Je voudrais rappeler que nous sommes aujourd'hui à plus de 25 000 contributions issues de la collecte demandée par le président de la République, le général de brigade Brice Oligui Nguema en fin septembre dernier", a-t-elle laissé entendre au terme des travaux. Avant d'aborder les modalités pratiques desdites retrouvailles nationales : "Nous avons échangé sur l'organisation du Dialogue. Quels sont les compatriotes qui seront amenés à participer au Dialogue qui sera inclusif ? " Et la ministre de la Réforme des institutions de saisir la balle au bond pour regretter la faible implication de la jeunesse, notamment la tranche 20-25 ans dans la rédaction et le dépôt de leurs contributions (Ndlr : à peine 1 000 contributions enregistrées).

Pour permettre à cette tranche d'âge de la population de jouer pleinement sa partition et d'avoir voix au chapitre, le chef de l'État lui a accordé un délai supplémentaire d'une semaine (lire ci-dessous). Conscientes de l'impact de la rencontre à venir sur la vitalité de la démocratie gabonaise, les autorités souhaitent la tenue d'un véritable Dialogue inclusif. "Nous envisageons d'appeler le plus grand nombre, les membres de quelques institutions de la Transition mais en nombre relativement limité. Nous aurons les collectivités locales, les associations qui seront fortement représentées. Nous aurons les partis politiques qui seront fortement représentés, le patronat, les fédérations, le corps judiciaire, la diaspora. Nous allons recevoir un large panel de compatriotes. L'administration centrale et le CTRI seront également représentés", soutient-elle. Bon à savoir : la rencontre du "Cap caravane" constitue le premier acte du séminaire gouvernemental.

En effet, les points inhérents aux modalités pratiques du prochain Dialogue national n'ont pas été vidés. Nul doute que les participants se retrouveront dans les plus brefs délais pour examiner les autres points inscrits à l'ordre du jour. En outre, le président de la Transition a fait d'une pierre deux coups. Après les travaux, ce dernier a échangé avec les notables de la zone et visité les chantiers en cours. Non sans instruire le gouvernement d'en accélérer la cadence.

Yannick Franz IGOHO

Libreville/Gabon

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