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Société & Culture

Culture et traditions : qui sont les Apindji ?

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ON dit les Apindji en voie de disparition ? En tout cas ce samedi 18 novembre, au musée des arts et traditions, ils ont fait douter plus d'un. Tant ils auront été nombreux aux assises sociales et culturelles de leur communauté. Il s'agissait pour ce peuple de raconter son histoire, du moins celle de sa migration, de conter sa culture aussi. Les Apindji avaient aussi à cœur de discuter entre eux du devenir de leur communauté. Il était par ailleurs question de voir comment produire ensemble une contribution à mettre à la disposition du pays dans le cadre du dialogue national en préparation.

"Ces assises sont pour nous un préambule au dialogue national, nous permettant d’évoquer ensemble, un certain nombre de problématiques propres aux réalités sociales, culturelles et économiques du pays apindji. (Mobongo, Ekanga, Waka, Mighabé, Ovagha, Moualo), le terroir", a partagé Yvon Serge Nono, président des assises.

Pour qui cette période de transition est une aubaine. ''Cette désignation est… un signal fort, une volonté réelle et motivante de promouvoir nos langues locales, notamment celles minoritaires et partant notre culture, socle de notre vivre ensemble…'' Au sortir de cette rencontre, d’aucuns ont découvert que les Apindji reviennent des abords du lac Tanganyika en Tanzanie. Davy Ghislain Motongo, SG des assises en charge du panel sur l’histoire et géographie, a ainsi raconté que la migration des apindji commence au XVe siècle. Ils se sont éclatés en chemin aussi les retrouve-t-on au Burundi, au Congo. Mais la majorité a migré à travers la forêt et les eaux jusque dans le Haut-Ogooué.

"Les Apindji ont ensuite traversé, le Moyen-Ogooué pour se retrouver dans l’Ogooué-Ivindo (plaine de la Lopé). Après ils sont revenus dans le Moyen-Ogooué et sont remontés dans l’Estuaire. Une fois dans la Ngounié, ils se sont sédentarisés’’, explique M. Motongo. La culture apindji pour sa part est faite de mystères car c’est ils sont très conservateurs, révèle Jean Elie Miguele, secrétaire des assises. "Il faut donc absolument se faire initier pour comprendre le fonctionnement de cette communauté", avise-t-il.

Ainsi pour appréhender par exemple la sacralisation des jumeaux, ceux de la communauté savent ce qui leur reste à faire. Et pour attester de ce que les institutionnelles traditionnelles demeurent intactes, le peuple apindji a donné à voir lors de ces assises, des mets et vins qui ont traversé, sans aucune ride, les siècles. Le bon vieux mussungu aux vertus aphrodisiaques, le maniala ou paquet d'arachide à la banane mûre, le mbiba, condiment typiquement apindji ou encore la danse bwété étaient ainsi de la partie. Franc succès donc pour cet acte I. De quoi inspirer d'autres éditions ?

Line R. ALOMO

Libreville/Gabon

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