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Économie

Piaepal : 30 mois après, toujours pas d'eau au robinet

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LES travaux du Premier sous-programme intégré pour l’alimentation en eau potable et l’assainissement du Grand Libreville (Piaepal) tardent à être livrés. Ce vaste chantier d'adduction d'eau avait donné beaucoup d'espoir aux populations des différentes communes concernées par le projet. Or, 30 mois après leur lancement, le précieux liquide manque toujours au robinet.

 

LANCÉS le 31 mars 2021 par Rose-Christiane Ossouka, alors Première ministre, les travaux du Premier sous-programme intégré pour l’alimentation en eau potable et l’assainissement du Grand Libreville (Piaepal) accusent du retard. Évidemment, les délais d'exécution n'ont pas été respectés. Prévu pour se dérouler entre 24 et 30 mois, le Piaepal n'apporte toujours pas d'eau dans les ménages. Ce grand chantier d'adduction d'eau dans les communes d'Owendo, Akanda, Ntoum et Libreville était censé être livré en septembre 2023. Comment expliquer, 30 mois plus tard après le début des chantiers, que l'impact attendu de ce projet ne se fasse toujours pas ressentir au sein de la population ? Pourtant, d'un chantier à l'autre, plusieurs kilomètres de conduites d'eau ont déjà été posés. Leur raccordement devrait réduire considérablement l'actuel stress hydrique.

Le plus étrange dans le déroulement dudit projet, c'est que les zones qui n'avaient pas de problème d'adduction d'eau connaissent aujourd'hui des perturbations dans leur desserte. C'est le cas du quartier " Les Charbonnages". L'eau y coulait en permanence et en abondance. Aujourd'hui, le précieux liquide n'arrive qu'en après-midi pour disparaître à 6 heures du matin. Aux quartiers "Derrière-la-prison" et "Haut-de-Gué-Gué", où les conduites ont été posées, la situation n'est guère meilleure.

ESPOIR• Il faut savoir que le Piaepal est un partenariat entre la Banque africaine de développement (BAD) et le Gabon, qui avaient scellé ledit programme. La BAD avait mis à la disposition des autorités gabonaises une somme de 75 milliards de francs pour son aboutissement. Entre autres chantiers mis en œuvre dans le cadre du Piaepal et qui n'ont pas encore été livrés, l'on note les travaux de construction d’un château d’eau dans la commune de Ntoum. D’une capacité de 1 500 m3 sur une tour de 20 m, cet ouvrage est prévu pour permettre de résoudre le stress hydrique des habitants de cette commune et de ses environs. Outre cet ouvrage, le projet prévoit, toujours pour la ville de Ntoum, la construction d’un autre château d’eau d’une capacité de 1 500 m3 à Bikelé ; un autre château d’eau de 100 m3 à Meba ; la réhabilitation du château d’eau de 1 000 m3 de Nzeng-Boug ; le renouvellement de 3 km de canalisations vétustes au centre-ville de Ntoum etc. Pourtant, la livraison de certains chantiers avait bien débuté. C'est le cas du chantier de renouvellement du réseau de distribution d’eau potable de la prison centrale de Libreville, livré en mars dernier.

L'objectif dudit chantier était d'améliorer le fonctionnement des anciennes installations. La nature des travaux avait d’abord consisté à réaliser le réseau d’eau potable en remplacement de l’ancien. Ce dernier connaissait beaucoup de fuites. Il était question de la pose de 1 500 linéaires de canalisations. Ensuite, un château d’eau avait été construit avec une capacité de 50 m3, réalisé sur une hauteur de 15 mètres. Ces travaux ont permis de renforcer le système de pompage existant. Le renouvellement de la plomberie et sanitaires dans les bâtiments administratifs ainsi que dans 18 blocs de détention avait aussi été réalisé.

GM.NTOUTOUME-NDONG

Libreville/Gabon

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