Faire de certaines disciplines des locomotives

C'EST indéniable ! Le football est le sport-roi dans plusieurs pays. C'est même devenu le sport d'identification au Brésil, en Argentine, au Cameroun, en France… Mais à côté du football, il y a des disciplines qui émergent. Les autorités ivoiriennes, par exemple, ont ciblé deux disciplines sportives pour accompagner le football dans l'excellence et tirer vers le haut les autres sports.

Il s'agit du taekwondo et de l’athlétisme. Ces deux disciplines font actuellement la fierté de la Côte d’Ivoire. Il y a quelques années, le taekwondo ivoirien était à la remorque. Le gouvernement de ce pays a donc décidé, avec l'appui de la Corée du Sud, de construire l'un des plus grands gymnases du continent dédié au taekwondo : le Centre sportif Alassane-Ouattara d'Abidjan.

Coût de l'infrastructure : 6 milliards de francs. Il est composé d'un hôtel, d'une piscine, d'un restaurant, d'un dojo, d'une salle de conférences, d'un fitness… En plus de doter la Fédération ivoirienne de taekwondo de moyens conséquents. Aujourd'hui, le taekwondo ivoirien se classe 3e nation sur le continent. Avec comme porte-étendards Ruth Gbagbi (double championne du monde -67 kg, double médaillée olympique et quintuple championne d'Afrique) et Cheick Cissé (champion olympique à Rio-2016…)

En athlétisme, Mari-Josée Ta Lou est vice-championne du monde sur 100 et 200 m en 2017 à Londres et Murielle Ahoure fut championne du monde en salle en 2018 sur 60 m. Ce sont désormais les disciplines d'identification de la Côte d'Ivoire. L'Éthiopie et le Kenya ont misé sur l'athlétisme. L'Érythrée sur le cyclisme, l'île Maurice sur la boxe… Le Gabon peut également cibler deux sports qui serviraient de locomotive aux autres. Pourquoi pas le taekwondo, le judo ou la boxe ? En leur accordant des moyens conséquents et des structures de travail.

W.N.

Libreville/Gabon