Après le Mondial du Qatar : le Maroc en locomotive africaine

LE Maroc a écrit l'histoire à la 22e édition de la Coupe du monde de football Qatar-2022. Aussi bien la sienne que celle du continent africain. Arrivés au Qatar en 22e position du classement FIFA, les Lions de l'Atlas en sont repartis onze rangs plus haut. À une place de son meilleur classement (10e en 1998). Le fruit d'un parcours inédit dans un tournoi où l'équipe de Walid Regragui a franchi la marche des 8es de finale laissée depuis 1986 par leurs aînés et compatriotes, puis celle des quarts de finale sur laquelle ont tour à tour trébuché le Cameroun, le Sénégal et le Ghana.

Les Marocains, qui ont terminé au pied du podium de la compétition, ont brillamment repris le flambeau que tenait le Sénégal avant le tournoi. Du haut de son statut de champion d'Afrique et de meilleure nation continentale au classement FIFA (18e). Mais le forfait de Sadio Mané a privé le Sénégal de son meilleur atout offensif. Sortir des poules restait toutefois à la portée des troupes d'Aliou Cissé qui ont accompli leur mission minimale. Mais l'Angleterre a été en 8e de finale un écueil d'un tout autre calibre pour les Sénégalais éliminés après la défaite la plus lourde (0-3) de son histoire en Coupe du monde.

Côté Cameroun, la défaite enregistrée d'entrée face à la Suisse du "faux frère" Breel Embolo (buteur décisif) a été rédhibitoire. Le match méritoire contre la Serbie (3-3) et le succès de prestige contre un Brésil déjà qualifié et remanié, ont permis aux Lions Indomptables de rentrer la tête haute. Comme les Camerounais, la Tunisie a quitté le Mondial 2 022 fière d'une victoire historique contre la France, elle aussi déjà assurée d'être au second tour. Mais il restera le regret de la frilosité affichée lors de l'entrée en matière contre le Danemark pour des Aigles de Carthage qui n'ont concédé (et inscrit) qu'un seul but. Pour sa part, le Ghana n'a pas su capitaliser sa victoire devant la Corée du Sud (3-2) pour une troisième qualification pour les 8es de finale. Après avoir raté la revanche contre l'Uruguay.

James Angelo LOUNDOU

Libreville/Gabon