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Faits divers & Justice

Environnement : Destruction de la mangrove et pollution  par un entrepreneur chinois

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COLERE et désarroi se lisaient sur les visages des habitants de Bel-Air-Briqueterie, un quartier du 1er arrondissement de Libreville. Rencontrées à la faveur d'une descente sur le terrain, ces populations sont remontées à la suite des travaux de destruction de la mangrove qui traverse ce quartier et qu'un opérateur chinois, responsable d'une SCI, a jugé bon de détruire en procédant à sa disparition par des remblais, accusent-ils. " Il utilise même des produits chimiques dont nous ignorons la composition. Et qui sont déversés dans les eaux. Tuant au passage plusieurs poissons et crustacés ", s'insurge l'un des habitants, J.O. Lequel, accompagné de plusieurs autres personnes, nous a conduits sur le site détruit. " Face à cette catastrophe naturelle à ciel ouvert, nous n'avons qu'une seule issue : saisir la justice gabonaise ", lance-t-il.

 

En effet, sur le site, notre équipe a constaté des travaux de remblayage et des destructions partielles de la mangrove, qui est en train d'être asséchée pour laisser place à des espaces terrassés. Les cours d'eau, qui existent encore, laissent échapper des odeurs nauséabondes et la couleur de l'eau est noirâtre. On peut apercevoir quelques poissons et crabes morts flottant à la surafce de l'eau. Un spectacle triste qui laisse sans voix. " Et cela dure depuis bientôt trois ans ", confie B. A. À la question de savoir ce qui est prévu sur ce site, personne n'en sait rien, en réalité. " Au départ nous nous sommes approchés du Chinois qui nous a fait savoir qu'il voulait faire une route sur un endroit bien déterminé, qui devait aboutir jusqu'au lycée. Mais après ce n'était plus cela. Il s'attaque désormais à la mangrove. Les services du ministère de l'environnement ne semblent pas être informés de ce que ce Monsieur est en train de faire ici ", souligne B.A.

 

La cheffe du quartier ne dispose pas davantage d'information. Et assiste, impuissante, à ce qui est en train de se dérouler. " La mangrove est quelque chose de vital pour les populations. Les poissons que nous consommons viennent s'y reproduire. Les hautes autorités se battent pour que le Gabon soit toujours hissé au plus haut rang à l'international dans la protection de la nature. Mais lorsque des personnes isolées posent de tels actes à l’insu des autorités, cela n'honore pas notre pays", se désole-t-elle.

 

Abel EYEGHE EKORE

Libreville/Gabon

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