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Faits divers & Justice

Procès Renaud Allogho Akoué : un début de procès autour la personnalité et quelques chiffres révélés

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La Cour criminelle spécialisée, qui le juge, a remis à ce jeudi l'examen de l'affaire au fond. Hier, cette juridiction s'est limitée à la personnalité de l'ancien DG de la CNAMGS. Une administration au sein de laquelle il se serait rendu coupable de malversations financières ayant considérablement porté atteinte à son équilibre. HIER, il est 10h15 lorsque le président de la Cour criminelle spécialisée, Bertin Methomo, et ses membres font leur entrée dans la salle d'audience. Face à eux et tout de blanc vêtu, Renaud Allogho Akoué, Gabonais âgé bientôt de 44 ans et père de 9 enfants. Il répondait des crimes de détournement de fonds publics, de concussion et de blanchiment de capitaux. Infractions qu'il aurait commises alors qu'il était directeur général de la Caisse nationale d'assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS). La première journée du procès a été consacré essentiellement à l'étude de la personnalité. La Cour cherchant à en savoir davantage sur cet homme, expert-comptable, né le 6 décembre 1978 à Oyem, qui a obtenu son baccalauréat à moins de 17 ans. Avant d'entamer, quatre ans plus tard, sa carrière professionnelle dans le privé, dans les secteurs de l'audit et des assurances. Néanmoins, quelques chiffres à l'origine de l'accusation sur les malversations financières présumées ont été communiqués par le greffier d'audience. Notamment une somme de plus de 600 millions de francs utilisés sans justification ; 4,4 millions qui auraient été décaissés pour la prise en charge des frais de scolarité de certains élèves orphelins du lycée Awassi ; un montant de 40 millions alloués à une entreprise de la place pour la fourniture de lampadaires ; 1 milliard de francs octroyés à une société pour la construction de l'annexe du siège de la CNAMGS ; et une somme de 160 millions de francs pour les frais de mission de l'agent comptable. Élu local du Parti démocratique gabonais (PDG) dont il a conduit la liste aux locales de 2018 dans le département du Woleu, Renaud Allogho Akoué a-t-il vraiment soustrait frauduleusement ces sommes ? L'on en saura un peu plus aujourd'hui, à la faveur des débats au fond. D'ores et déjà, il a été informé de ce que, s'il venait à être reconnu coupable des charges qui pèsent contre lui, il risque jusqu'à 20 ans de réclusion criminelle et une amende de 100 millions de francs. G.R.M Libreville/Gabon

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