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Sport

Pierre-Emerick Aubameyang : "Nous allons nous battre avec la dernière énergie pour obtenir ce trophée au Cameroun"

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C'est le meilleur buteur (27 buts) en activité de l'équipe nationale, les Panthères du Gabon. L'emblématique capitaine des Gunners et de la sélection nationale, Pierre-Emerick Aubameyang s'est confié en exclusivité à notre Rédaction. Au cours de cet entretien à bâtons rompus, et sans faux-fuyants, l'homme aux 65 sélections, dans un premier temps, a fait son mea culpa. Il reconnaît parfois n'avoir pas été à la hauteur des attentes du peuple gabonais. Tout en indiquant vouloir donner au Gabon son premier titre continental. À défaut de se qualifier pour le Mondial-2022 qui aura lieu au Qatar.

L'Union : Pierre-Emerick Aubameyang, le Gabon vient de se qualifier pour la 8e fois de son histoire pour la Can après avoir raté l'édition précédente. Avez-vous eu des doutes sur la qualification des Panthères pour ''Cameroun-2021" ?

Pierre-Emerick Aubameyang : A aucun moment, je n'ai eu des doutes sur la qualification du Gabon pour ''Cameroun-2021. Bien au contraire ! Nous nous sommes préparés, chacun à son niveau pour réaliser cet objectif. Car, il était inconcevable d'être absents de la Can, chez le Cameroun voisin. Nous étions constamment au téléphone avec mes coéquipiers pour parler de cette qualification. Le plus intéressant dans l'affaire c'était l'envie qui se dégageait chez les garçons. Ils avaient vraiment faim d'aller prendre cette qualification face au RD Congo…

… oui, face à une équipe congolaise fortement diminuée.

En foulant, le 25 mars dernier, la pelouse du stade de Franceville, l'important pour nous était de gagner de bien belle manière cette rencontre. Nous n'étions nullement préoccupés par l'effectif de cette équipe congolaise. L'important pour nous était de prendre trois points. Ce qui a été fait ! Le reste ne m'intéresse plus.

Le 8 septembre 2018, le Burundi éliminait le Gabon pour ''Égypte-2019". Après ce douloureux épisode, une bonne partie de l'opinion craignait, surtout après la défaite en Gambie, une autre déconvenue.

- Vous savez, après un échec, c’est à ce moment que nous voyons si un groupe est solide ou pas. L'état d'esprit vous donne une indication précise. Et quand j’ai entendu après la rencontre face à la Gambie, à Banjul, les gars dire que nous n'avons pas été ridicules malgré le fait d'avoir passé toute la nuit à l'aéroport, je me suis dit qu'on était sur le bon chemin.

En conférence de presse à Franceville, avant le match contre la RDC, vous avez indiqué vouloir qualifier le Gabon pour la Can. Avant d'aller attaquer et remporter cette même compétition. Mission accomplie pour la première étape. Pour la Coupe d'Afrique des nations c'est une autre histoire. Avez-vous l'effectif pour remporter ce tournoi continental ?

La première étape s'est bien passée. Et ce, conformément à ce que j'avais dit en conférence de presse d'avant-match. Oui, la Can est une autre histoire. Mais nous sommes déjà déterminés à faire un résultat au Cameroun. C'est dans nos cordes. Nous avons les hommes. C'est même l'une des plus belles générations de l'histoire moderne du football gabonais. Avec un Aubameyang en forme, un Bouanga, Boupendza, Allevinah, Lemina, Ndong, Poko, Appindangoye…, nous pouvons et allons faire mal.

Vos concitoyens attendent de vous un titre majeur au niveau continental. N’est-il pas temps de voir enfin un grand Pierre-Emerick Aubameyang à la Can-2021, au Cameroun ?

Vous avez tout à fait raison ! Il est grand temps d’avoir et de voir un grand Pierre-Emerick Aubameyang lors de la Can au Cameroun. Oui, les Gabonais veulent des titres. Nous en sommes tous conscients. Par conséquent, nous allons nous battre avec la dernière énergie pour obtenir ce trophée au Cameroun.

Vous vous êtes, semble-t-il, réconcilié avec une bonne partie du public. Êtes-vous conscient de l'intérêt que vous portent vos compatriotes ?

Je suis tout à fait conscient de l’attente des Gabonais. Malheureusement, comme vous le savez, dans la vie, il y a parfois des hauts et des bas. Et ils sont parfois déçus. Mais pas souvent ! Avec la sélection, nous avons connu des fortunes diverses. Mais mon souhait reste le même : rendre les Gabonais fiers de leur capitaine et de leur équipe. J'ai aussi un rêve pour mon pays : qualifier le Gabon pour le Mondial ou remporter la Can au Cameroun. Vous savez, j'ai changé de mentalité depuis quelques années. À un moment donné, j'ai fait des erreurs et il faut savoir le reconnaître. Je pensais également bien faire, mais c'est le contraire qui se produisait. Maintenant, plus que jamais, je dois tout donner. Car, c'est en quelque sorte ma seconde et dernière chance de remporter quelque chose avec les Panthères. Et avec la génération, le coach et le staff que nous avons, je pense que nous sommes sur la bonne voie de remporter quelque chose de grand.

Dans le groupe du Gabon pour les éliminatoires du Mondial, il y a l'Égypte, le grandissime favori. En plus du Pharaon Mohamed Salah, parmi les meilleurs buteurs de Premier League que vous connaissez bien. Une vraie gageure, n'est-ce pas ?

Pour ce qui concerne les éliminatoires du Mondial, l'équation pour nous est simple : gagner tous nos matchs à domicile et obtenir au moins une victoire en déplacement. Vous parlez de l’Égypte. Oui ! Ils sont favoris. L'important pour nous est de les battre chez nous et négocier un bon résultat au Caire. Et on jouera pleinement notre chance. S'agissant du second volet de votre question, en 2006, le Togo ne s'est-il pas qualifié pour le Mondial ?

Depuis quelques années, vos performances en clubs sont d'un niveau supérieur par rapport à ce que vous produisez en sélection. Les Gabonais vous reprochent même de mouiller davantage le maillot en Angleterre qu'au Gabon. Pourquoi avez-vous du mal à véritablement vous imposer sur le continent et, surtout, lors des matchs décisifs des Panthères ?

C'est l'éternelle question qui se pose même chez les plus grands joueurs. Notamment Messi en Argentine. Mais sachez que chaque jour que Dieu fait, j'essaie d'être à la fois performant en club et en sélection. C'est un combat quotidien.

Le mot de fin…

Je tiens tout d'abord à remercier le peuple gabonais. Je remercie également les plus hautes autorités du pays, le ministre des Sports, le président de la Fégafoot et le staff technique pour tout ce qu'ils font nous.



Entretien réalisé par Willy NDONG



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