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Faits divers & Justice

Mamba : faites entrer l'accusé Magloire Ngambia !

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Accusé de détournement de fonds publics et de corruption, Magloire Ngambia comparaît à partir d'aujourd'hui devant la Cour criminelle spécialisée. Il est en prison depuis le 10 janvier 2017 dans le cadre de l'opération "Mamba" mise en place pour traquer les criminels économiques qui ont saigné les ressources financières du pays et compromis la réalisation de nombreux projets.

Ancien (super) ministre de la Promotion des investissements, des Transports, des Travaux publics, de l'Habitat, du Tourisme et de l'Aménagement du territoire, Magloire Ngambia avait vu son procès, le 13 mars 2019 devant la Cour criminelle spéciale (CCS) reporté sine die, en raison de son absence à l'audience. En fait, à ce qu'il avait semblé, le parquet général n'avait pas pu l'extraire de prison à cet effet, cet organisme ne s'étant pas, lui non plus, présenté au procès.

Ce qui avait fait sortir, ce jour-là, le président de cette juridiction, Paulette Akolly, de ses gonds : "Comme vous pouvez le constater, le prévenu Magloire Ngambia n’est pas dans la salle d’audience. Il a refusé de se présenter et le parquet général n’est pas aussi présent (…) il se trouve qu’il y a des forces obscures qui s’opposent à ce que les voleurs, ceux qui ont détourné l’argent de la République, ne soient pas jugés", avait tonné Mme Akolly.

Toute chose qui a entraîné la réaction du conseil de la défense, Me Alicia Ondo, dénonçant la sortie du président de la CCS en estimant que ses propos sont tout sauf du droit et que sont client semblait déjà avoir été jugé coupable par cette Cour.

Accusé de détournement de deniers publics et de corruption passive dans les contrats de construction de routes et de logements passés avec l’entreprise Séricom de l’homme d’affaires italien Guido Santullo (décédé en août 2018), Ngambia va donc livrer sa part de vérité sur des faits qu'il conteste. Il passe pour être le premier acteur dans le cadre de la procédure judiciaire ouverte par le tribunal de Libreville visant les pilleurs présumés de fonds publics. Un mandat de dépôt avait alors été décerné à son encontre par le premier juge d'instruction du tribunal de première instance de Libreville, après son audition, d'abord devant la Direction générale des recherches (DGR), puis devant le parquet. Il avait été inculpé pour détournement de deniers publics, crime prévu et puni par l'article 141 du Code pénal.



E. NDONG-ASSEKO



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