Jean-Pierre Moudjalou, président de l'association culturelle Ibogazik "Nous devons donner une identité musicale gabonaise qui puisse accrocher à l'international. Car même sur la scène africaine, nous n'avons pas d'artistes qui se démarquent réellement, hormis le groupe Africa Legend qui fait des compositions en s'appuyant sur le rythme culturel gabonais Ikokou. Aujourd'hui, il y a beaucoup de précipitation dans la création. Cela est, certainement, dû à la prolifération des studios informels de musique et à l'absence de politique culturelle qui incite à valoriser nos identités. Nos jeunes n'écrivent plus des textes cohérents. Et cela devient un véritable méli-mélo. Pourtant, le Gabon regorge de belles plumes dans le domaine du slam par exemple. Celles-ci peuvent servir à concevoir des textes aux chanteurs. Malheureusement, la faible structuration de la filière musicale et la méconnaissance de son environnement compliquent tout. D'où l'urgence d'une maîtrise par les acteurs des notions de marchés, afin de produire pour une cible précise à l'image de la musique nigeriane".
Par F.S.L.
Libreville/Gabon
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