Mpox : les journalistes gabonais formés pour mieux informer

Face à la progression de la variole du singe, ou Mpox, au Gabon, les autorités sanitaires ont décidé d’impliquer les médias dans la lutte contre la désinformation. C’est dans ce cadre que le ministère de la Santé, en collaboration avec l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), a organisé un séminaire de formation destiné aux journalistes, le mardi 22 octobre 2024, à Libreville.

Cette initiative vise à fournir aux professionnels des médias des informations claires et précises sur la maladie, ses modes de transmission et les mesures préventives mises en place par le gouvernement gabonais depuis l’apparition des premiers cas en août 2024. L’objectif est de leur permettre de mieux sensibiliser le grand public et de prévenir toute propagation d’informations erronées.

Informer pour mieux protéger

Le Dr Nkoghe, l’un des formateurs du séminaire, a souligné l’importance de cette formation en déclarant : “Nous avons voulu mettre à jour les médias sur la situation épidémiologique mondiale de la Mpox, et en particulier celle du Gabon. Nous encourageons les journalistes à diffuser des informations précises et à participer activement à la sensibilisation du public.”

Durant la journée, les journalistes ont reçu des explications détaillées sur la variole du singe, une maladie virale qui se transmet principalement par contact direct avec les fluides corporels d’une personne infectée ou d’animaux porteurs du virus. Les symptômes incluent des éruptions cutanées, des douleurs musculaires, de la fièvre et une grande fatigue. Si la maladie reste en grande partie bénigne, elle peut avoir des complications graves chez certaines populations à risque.

Les formateurs ont insisté sur la nécessité de respecter les mesures de prévention, telles que le lavage régulier des mains, l’isolement des personnes infectées et la surveillance des symptômes. Des consignes simples, mais essentielles pour limiter la propagation de la maladie.

Un rôle clé pour les médias

Le séminaire a également permis de revenir sur les actions menées par les autorités gabonaises depuis août 2024. Des campagnes de vaccination sont en cours, ciblant principalement les zones où des cas ont été identifiés. Des mesures de surveillance renforcée ont été mises en place dans tout le pays, en collaboration avec les équipes de l’OMS.

L’implication des médias est désormais cruciale pour diffuser ces informations de manière fiable. “On espère qu’à l’issue de cette formation, les participants seront capables de transmettre à leur tour les informations reçues sur la variole du singe”, a ajouté le Dr Nkoghe.

En mettant les journalistes en première ligne de la sensibilisation, le ministère de la Santé et l’OMS espèrent freiner la désinformation, souvent à l’origine de comportements à risque, et encourager une réponse collective face à cette crise sanitaire.