La présence de Pierre-Claver Maganga Moussavou, président du Parti social démocrate (PSD), à la tribune officielle de Mouila, dans la province de la Ngounié, à l'occasion de la tournée républicaine du président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, fait jaser. Une photo montrant le "bouvier de Moutassou" aux côtés du chef de l'État tourne en boucle sur la toile. Il n'en fallait pas plus pour que chacun y aille de son commentaire. Certes, Maganga Moussavou s'est souvent illustré en "prestidigitateur politique", au positionnement brumeux.
Car, telle une girouette changeant de camp au gré de ses intérêts, trop souvent, crypto personnels. Mais dans le cas d'espèce, force est de reconnaître que l'émotion a pris le dessus sur les us et coutumes républicains. Doit-on oublier que ce dernier est un haut cadre, voire un dignitaire de la République natif de cette partie du pays ? Doit-on aussi balayer d'un revers de la main ses états de service, dont le poste de vice-président de la République qu'il a occupé ?D'où la mise au point du leader du PSD.
Occasion pour lui de préciser qu'il a répondu à une invitation du numéro un gabonais, du moins du protocole d'État, en charge de ce type de dossiers. Non sans indiquer, à propos du référendum du 16 novembre prochain, qu'il campe sur ses positions. "(...) Il ne faut rien confondre. Je sais qu'il est partisan (Ndlr : Oligui Nguema) du OUI. C'est une erreur qu'il commet parce qu’il n'a pas à s'identifier au oui ou au non. Il est au-dessus de tous.
"Je suis fort heureux qu'il ait compris que les partisans du non ont toute leur place", a-t-il déclaré. Avant de renchérir : "Le premier à savoir que je mènerais campagne pour le non, c'est le président Oligui Nguema. Ce qui ne nous empêche pas de travailler ensemble. (...) Mais cela ne doit pas pousser à la confusion des genres. Lorsque j'inviterai les populations à voter pour le non, je donnerai les raisons qui me poussent à dire non".