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Économie

Mines : les pays africains imposent leurs points de vue

Minerais gabonais

Lorsque le Conseil des ministres a décidé, le 18 décembre passé, d'imposer une participation systématique de l’État, à hauteur de 10 %, dans le capital de toute nouvelle société minière opérant sur le territoire national, peu de personnes se sont rendu compte que le gouvernement ne faisait que suivre un mouvement assez répandu sur le continent africain.

La Côte d'Ivoire vient de demander, après un long bras de fer judiciaire, aux sociétés minières aurifères de lui céder 8% de leurs revenus bruts. " Cette mesure remplace l’ancien système variable de 3 à 6% selon les contrats individuels. En cause : la hausse de près de 65% des prix de l’or cette année. Avec une production annuelle dépassant 80 tonnes, l’or devient un pilier économique pour la Côte d’Ivoire ", explique le site Sputnik.

Le Gabon, comme la Côte d'Ivoire, s'inscrit dans un mouvement plus large de nationalisation partielle des ressources en Afrique subsaharienne depuis les années 2010-2020, accéléré par la hausse des prix des minerais (or, cobalt, cuivre) et les besoins fiscaux post-pandémie. Le Mali a, depuis 2023, instauré une redevance progressive sur l'or, passant à 6-7% selon les prix (jusqu'à 2 500 USD/once), remplaçant un taux fixe de 3%. Le Burkina Faso a misé sur une redevance à 8% dès 3 000 dollars/once pour l'or, avec augmentation automatique de 1% par tranche supplémentaire de 500 dollars. Le Zimbabwe prévoit 10% sur l'or à partir de 2026. La République démocratique du Congo, depuis 2018, exige des royalties portées à 3,5% pour le cuivre et l'or et jusqu'à 10% pour les minerais stratégiques comme le cobalt.

Pour le gouvernement gabonais, comme les autres, cette décision vise à garantir la prise en compte des intérêts stratégiques du pays et à assurer une rétribution plus juste des ressources naturelles exploitées. En somme, il est question d'imposer une souveraineté économique et une redevabilité renforcée des opérateurs miniers. Surtout que les ressources naturelles ont un impact sur le développement et les recettes publiques.

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