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Société & Culture

Médias : comment accompagner la transition ?

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L’association des professionnels de l’information et de la communication (Apic) a réuni samedi dernier à American corner sis au quartier Glass, les acteurs du secteur pour réfléchir à ''L'apport des médias locaux dans la transition au Gabon''. Pour cet exercice de réflexion, deux interlocuteurs, Sylvain Abessolo et Guy Pierre Bitegue, tous deux journalistes, ont partagé leur point de vue et autres expériences. On retient ainsi qu’il est question en ces temps de transition de se départir du journalisme de révérence, la parole ayant été libérée. Reste aux médias de suivre cette dynamique eux aussi.

Ce qui passe par l’organisation d’échanges et autres débats d’intellectuels à la télévision, à la radio autour des questions d’intérêt général sur la conduite et la réussite de la transition. Ce qui suppose que la presse a un rôle éminemment important pour que le régime militaro civil puisse réussir au bout d’un ou deux ans de transition, les réformes en cours. "La responsabilisation des élites à travers la critique de leurs actions et leur surveillance constituent une action majeure des médias dans la transition", martèle Sylvain Abessolo. Il est ainsi question que les médias soient les instruments de surveillance du pouvoir. ''Histoire de se positionner réellement en quatrième pouvoir, sans lequel l’équilibre des trois premiers ne serait pas totalement assuré.''

Mieux, ''il faut restaurer le journalisme, le repenser, le sortir de l’esprit de servilité dans lequel il a été plongé des années durant, le sortir de l’esbroufe de ce que j’appelle le griotisme systémique'', tance Abessolo. Pour qui, en surveillant le nouveau gouvernement de transition, en dénonçant les comportements déviants des hommes politiques, les médias contribuent ainsi à stimuler une culture, une éthique de la responsabilité entre les détenteurs du pouvoir et ses destinataires. Mêmes arguments pour Guy Pierre Bitegue qui martèle à l'endroit des médias qu'ils se doivent d'être véridiques d'autant que les militaires n'ont jamais géré ni été associés à la gestion du pouvoir.

Line R. ALOMO

Libreville/Gabon

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