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Faits divers & Justice

Makokou/Affaire Hubert Nkielly : un report qui interroge

Tribunal de première instance de Makokou. © DR

Le commandant de la brigade territoriale de Makokou, l'adjudant Hubert Nkielly, a comparu, le 10 juin dernier, devant le Tribunal de première instance de la ville.

Il est poursuivi par le Ministère public et les hoirs de feu Dominique Anangapeyi, un père de famille qu'il aurait percuté mortellement dans la nuit du 22 avril 2025, dans le chef-lieu de la province de l'Ogooué-Ivindo.

Mais une scène pour le moins étrange s'est produite lors de cette audience, apprend-on de sources concordantes. Alors que les parties s'attendaient à aller au fond de l'affaire et de procéder à l'examen des circonstances de la commission de l'accident qui a causé la mort d'un compatriote dont la sanction de son auteur et la réparation du préjudice subi, la juridiction de jugement a donné l'impression de tergiverser sur des questions de procédure sans fondement ni intérêt.

La date des faits étant connue, les délais de flagrant délit sont normalement fixés à 30 jours par le Code de procédure pénale. Et dans ce dossier, l'ordre de poursuites n'a été délivré par le commandement en chef de la Gendarmerie que le 2 juin courant, date à laquelle la procédure a été finalement déférée au Parquet.

Le mis en cause est poursuivi par la procédure de citation directe du Parquet. Si l'affaire a été enrôlée à l'audience de mardi dernier, le Tribunal a décidé de renvoyer l'affaire sous le prétexte qu'il aurait dû être saisi par la procédure de flagrant délit.

Ce qui étonne plus d'une personne, car cette décision, sur le plan du droit, semble dépourvue de tout fondement légal. D'autant que le Ministère public est le maître des poursuites.

Il a donc l'opportunité des poursuites. Lorsqu'il décide de poursuivre, il choisit la procédure la plus adaptée au cas d'espèce. Il n'appartient pas au Tribunal d'imposer au Parquet le choix d'une procédure.

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