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Société & Culture

Mairie de Libreville : un tableau peu reluisant

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À la faveur de la visite du ministre délégué à la Présidence, chargé de l'Intérieur et de la Sécurité, Herman Immongault, à l'Hôtel de Ville de Libreville, le délégué spécial, Judes Ibrahim Rapontchombo, a dessiné devant le membre du gouvernement de la Transition un tableau sombre des problèmes qui plombent le fonctionnement optimal de la première institution municipale du pays.

L'UN des temps forts de la visite, jeudi dernier, du ministre délégué à la Présidence de la République, chargé de l'Intérieur et de la Sécurité, Herman Immongault, à la Mairie de Libreville, aura été l'exposé fait à son attention par le délégué spécial en charge de la gestion de la commune de Libreville, le général Judes Ibrahim Rapontchombo. Notamment sur la situation préoccupante de l'institution qu'il dirige. Si les mots sont des “pistolets chargés”, a-t-on coutume de le dire, le haut gradé de l'armée gabonaise n'est pas allé avec le dos de la cuillère pour en trouver, afin de décrire l'état de vétusté du bâtiment qui abrite le siège de l'Hôtel de Ville de Libreville, constituant un péril quasi quotidien pour les agents.

De fait, selon l'officier général de l'armée, " ce bâtiment est vétuste et constitue un danger permanent, en plus des problèmes d'étanchéité qu'il connaît ". Tout comme il a précisé qu'en dépit de la construction du bâtiment annexe baptisé, Jean-François-Ntoutoume-Emane, nom d'un ancien maire, le bâtiment principal de l'Hôtel de Ville de Libreville n'est plus en capacité d'accueillir tous les agents qui y sont affectés. Cette situation impose à certains services, a poursuivi le général Judes Ibrahim Rapontchombo, " la mise en place d'un système de rotation des agents. Toute chose de nature à plomber leur rendement professionnel et à réduire l'efficacité et la célérité de l'administration municipale ".

Par ailleurs, le délégué spécial chargé de la gestion de la commune de Libreville a souligné que si la mairie du 2e arrondissement, pour sa part, a pu bénéficier d'un nouveau siège érigé à la Vallée Sainte-Marie " après plusieurs années d'errance locative, la situation des autres mairies d'arrondissement n'est pas reluisante. Les bâtiments sont délabrés et nécessitent d'importants travaux de réfection, voire d'extension, pour prévenir tout risque d'effondrement ". Dans ce tableau sombre déclinant les réalités de la mairie de Libreville, la situation administrative des agents n'est pas en reste. En effet, l'autorité municipale a relevé au passage que les grèves récurrentes qui paralysent l'institution municipale résultent, entre autres, de l'accumulation des situations administratives non satisfaites, " notamment la prise en charge dans la masse salariale des agents atteints par la limite d'âge du départ à la retraite. Cela, par la signature des accords transactionnels, faute de ressources financières nécessaires, pour la liquidation et le paiement de leurs derniers droits…"

Le général Judes Ibrahim Rapontchombo a également peint la problématique des retards observés dans le paiement et la liquidation des derniers droits des agents municipaux décédés. Non sans souligner l'épineux problème de l'arrimage au nouveau système de rémunération qui, du reste, constitue l'un des points forts des revendications des agents municipaux, entre autres.

Charly NYAMANGOY BOTOUNOU

Libreville /Gabon

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