Ce vendredi 7 novembre, le Commandant en chef des Forces de police nationale (FPN) du Gabon, le général Serge Hervé Nguema, a pris une décision marquante en suspendant 34 fonctionnaires de la police, tous cités dans des affaires de trafic de drogue. Cette mesure s'inscrit dans un contexte où les autorités cherchent à lutter efficacement contre les dérives et les trafics au sein des forces de défense et de sécurité, particulièrement préoccupantes au sein des FPN.
L'annonce de ces suspensions survient alors que les douaniers et policiers gabonais avaient récemment été mobilisés pour intercepter d'importantes quantités de drogue au Port-Môle et à l'aéroport de Libreville. L'ironie de la situation est frappante : alors que certaines unités s'efforcent de lutter contre le trafic de drogue, d'autres agents sont accusés d'y participer activement.
Les policiers suspendus étaient en poste à des endroits stratégiques, tels que la préfecture de police de Libreville, l'état-major des polices d'investigation, l'Office central de lutte anti-drogue et l'état-major des polices d'intervention. Le général Nguema a donné des instructions claires pour que ces agents soient informés de leur suspension et qu'ils restituent tout le matériel de travail reçu dans le cadre de leurs missions.
Cette situation soulève de sérieuses questions sur l'intégrité des forces de police, censées être les garantes de la sécurité et de l'ordre public. La population, déjà méfiante, attend des actions concrètes du Commandement en chef pour restaurer la crédibilité des FPN et éradiquer les comportements déviants qui ternissent l'image de cette institution.