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Politique

Locales/Komo-Mondah : la chute d'un vieux bastion ?

Locales/Komo-Mondah : la chute d'un vieux bastion ?

Dans le Komo-Mondah et la commune de Ntoum, longtemps refuge quasi inviolable du Parti démocratique gabonais (PDG), le soubassement politique a vraisemblablement craqué. À en croire les résultats provisoires des législatives et locales, l’ex-parti au pouvoir a perdu pied, quand bien même il tente de sauver ce qu’il en reste. Le choc est d’autant plus retentissant que le 3e arrondissement, fief historique du PDG, est tombé.

Paul Biyoghe Mba, figure tutélaire du parti dans la zone, a non seulement quitté le navire, mais a aussi battu campagne pour les candidats de l’Union démocratique des bâtisseurs (UDB), qui se sont largement imposés à l’issue des scrutins. Là-bas, le PDG n’a rien récolté. Aux législatives, un élu UDB, aux locales, 12 élus UDB et 3 élus de l’Union pour la République (UPR). Dans le détail des locales, le PDG recule dans les trois arrondissements de Ntoum et dans le département du Komo-Mondah. Dans ce dernier, l’UDB s’impose avec 7 élus, contre 6 pour le PDG, 3 pour l’UPR et 3 pour l’Union nationale (UN). Dans le 1er arrondissement de Ntoum, l’ex-parti au pouvoir est en tête avec 9 conseillers, mais doit composer avec l’UDB (7), l’UPR (4) et l’UN (3). Dans le 2e arrondissement, l’émiettement de l’électorat profite à l’UDB (5), aux indépendants (4), à "Ensemble pour le Gabon" (3) et au PDG (3).

Aux législatives, le siège du 2e arrondissement, jadis occupé par le PDG, revient à un indépendant. Seul le siège du 1er arrondissement reste indécis. Longtemps tenu par Julien Nkoghe Bekale, il est en ballottage favorable à sa candidate Camélia Ntoutoume-Leclercq. Mais cette dernière qui tente d’entrer au Parlement, doit encore faire face à Elflox Loyola Mbina (UPR).

À l'approche des sénatoriales, l’UDB semble en position quasi assurée pour remporter l’un des deux sièges du département du Komo-Mondah. Il part favori pour celui attribué au 1er arrondissement de Ntoum et au département, avec 21 élus locaux contre 18 pour le PDG. Sur l’autre, commun aux 2e et 3e arrondissements de la commune, il garde l’avantage. Mais des forces comme l’UPR, l’UN et les indépendants pourraient jouer les arbitres dans les alliances qui se dessineront dans les jours à venir.

À Ntoum, l’UDB n'a pas seulement surfé sur la victoire présidentielle, il a absorbé des élites et redessiné la carte électorale avec ambition. Dans ce paysage en recomposition, Camélia Ntoutoume Leclercq apparaît comme la dernière carte de l'ex-parti unique qui a régenté la vie publique pendant 46 ans. Du moins, pour ces échéances de 2025.

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