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Politique

Législatives : quel sort pour les ministres battus ?

 Paul-Marie Gondjout, ministre de la Communication, également candidat UDB

En attendant la décision de la Cour constitutionnelle et la reprise du scrutin du 18 octobre pour le 1er siège de la commune de Ntoum (province de l’Estuaire), où est en lice la ministre de l’Éducation nationale, Camélia Ntoutoume-Leclercq, les législatives des 27 septembre et 11 octobre derniers, ont livré leurs verdicts tout en posant le sort réservé aux membres du gouvernement engagés dans cette compétition électorale. Notamment des trois ministres battus dans les urnes.

Sur les 31 membres du gouvernement, 21 s’étaient engagés dans la course aux législatives. Quinze d’entre eux se sont imposés au 1er tour, quatre en ballottage tandis que Ludovic Megne, le ministre de l’Habitat, subissait une défaite sèche.

Parmi les quatre rescapés, Marcelle Ibinga-Itsitsa, ministre de la Fonction publique et candidate de l’Union démocratique des bâtisseurs (UDB) dans le 1er arrondissement de la commune de Mouila (Ngounié), a décroché son siège à l'Assemblée nationale avec un score de 70,41 %. Même réussite pour Patrick Barbera Isaac, ministre du Travail et candidat UDB, avec 63,63 % des voix au 2e arrondissement de Port-Gentil. Ces deux victoires portent à 17 le nombre total de membres du gouvernement ayant remporté leur pari électoral. Les deux autres, pourtant en ballottage favorable, n’ont pas su confirmer leur avance.

À Lambaréné (Moyen-Ogooué), Paul-Marie Gondjout, ministre de la Communication, également candidat UDB, a été défait avec 47,93 % des suffrages. Un revers qu’il attribue à un scrutin entaché d’irrégularités, évoquant même "des menaces" et des "incantations mystico-fétichistes". Même sort pour Simplice-Désiré Mamboula, ministre de l’Enseignement supérieur, qui briguait le 1er siège de la Zadié sous les couleurs du Parti démocratique gabonais (PDG). Il n’a recueilli que 43,78 % des suffrages. Les deux rejoignent ainsi le ministre de l’Habitat, dans la "team" des ministres battus qui rappelle que l’étiquette gouvernementale n’est pas nécessairement un gage de victoire.

Si rien ne dit qu'à l'issue du processus électoral le chef de l'État, Brice Clotaire Oligui Nguema, reconduira au gouvernement ses ministres qui ont transformé leur aura ministérielle en capital électoral, par contre l'avenir des trois perdants au gouvernement s'écrit désormais en pointillé. La Constitution autorise le président de la République à nommer des ministres au sein et en dehors du Parlement.

En clair, être élu n’est pas une condition obligatoire pour être ministre. Reste à savoir si le chef du gouvernement choisira de maintenir au sein de son équipe des ministres dont la légitimité populaire a été clairement remise en question.

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