Législatives : EPG dénonce "des incongruités flagrantes"

Ensemble Pour le Gabon (EPG) s'inquiète des conditions d'organisation des élections législatives et locales du 27 septembre prochain. C'est le sens de la déclaration rendue publique, hier, par Désiré Mounanga, membre du directoire de cette formation politique présidée par l'ancien Premier ministre Alain-Claude Bilie-By-Nze.

Ce dernier a pointé du doigt "des incongruités flagrantes", non sans soupçonner "une volonté manifeste d’éteindre les voix de notre parti et d’écarter toute velléité discordante opposée au pouvoir actuel et ses satellites". Cette analyse découlerait, selon lui, de la disparition des dossiers et de la disqualification de nombreuses candidatures pourtant déposées dans les délais requis, avec éléments complets, par son écurie politique.

"Nous notons que nos listes semblent avoir fait l’objet d’une attention toute particulière de la part de la Commission nationale d'organisation et de coordination des élections et du référendum (CNOCER) pour des motifs incompréhensibles".

Toute chose qui, a-t-il souligné, interroge également sur le recalage des candidats EPG à la députation à Bongoville, Moanda, Ovan et Mékambo. Et même sur le fait que, à Akiéni, une de leur candidature s’est retrouvée curieusement sur les listes des indépendants. En somme, EPG dénonce une volonté de le museler. "C'est pourquoi, conscient des acrobaties ourdies pour tenter de l’affaiblir, EPG rappelle que la démocratie n’est pas l’alignement de tous sur la volonté d’un seul. Elle est au contraire l’expression libre des opinions et des volontés", a-t-il indiqué.

Non sans appeler les autorités à tenir leurs engagements à favoriser la pluralité des opinions pour une démocratie libre et apaisée. "Par conséquent, si les candidatures rappelées supra ne sont pas prises en compte et les mobiles des rejets expliqués, la question de la participation de EPG à ces élections se posera", a-t-il averti.