Les législatives de septembre et octobre prochains s’annoncent comme un véritable bras de fer aussi bien entre anciens compagnons de route que nouveaux venus. Partout, il y aura des confrontations entre le Parti démocratique gabonais (PDG) et l’Union démocratique des bâtisseurs (UDB), le nouveau parti présidentiel. Avec en toile de fond, une recomposition politique profonde marquée par l’émergence de l’UDB qui veut bousculer les équilibres traditionnels.
À Ndendé, dans la Dola, le duel entre Yves-Fernand Manfoumbi, haut cadre du PDG, et Mays Mouissi, secrétaire général de l’UDB, symbolise cette fracture. Manfoumbi, enraciné dans la région, mise sur sa proximité avec les populations. Mouissi, quant à lui, tente de s’imposer comme le visage du renouveau.
Il bénéficie de la dynamique née des événements du 30 août 2023. Mais son implantation récente et une posture perçue comme "trop suffisante" par certains pourraient lui coûter cher, dans un contexte politique où l’arrogance se paie cash… à moins d’avoir d’autres leviers.
Ce face-à-face se reproduit ailleurs. À Lambaréné, Madeleine Berre affrontera Paul-Marie Gondjout. À Ntoum, Camélia Ntoutoume contre Zéphirine Etotowa Ntutume. À Owendo, Jeanne Mbagou croisera Hugues Régis Mayombot, un ancien cadre du PDG. À Lébamba, Edgard Moukoumbi affrontera Jean Lambert Idodo. À Booué, Guy Maixent Mamiaka contre David Philippe Tonangoye.
Ce n'est pas tout. À Mulundu, Éric Dodo Bouguendza tentera son entrée au Parlement face à Brice Constant Paillat. Président de l’Assemblée nationale, Jean-François Ndongou jouera son retour à l'hémicycle contre Maryse Mariam Matsanga Mayila, son ex-compagne politique.
Autant de duels révélateurs d’une bataille stratégique pour le contrôle des bastions historiques du PDG dans un contexte paradoxal où la majorité des candidats d’un bord comme de l’autre, ont pourtant contribué à la victoire du président Oligui Nguema.
Ces législatives seront ainsi un test grandeur nature pour mesurer l’emprise réelle de l’UDB et la capacité du PDG à résister à la vague du changement. Sans compter, sur certains sièges, la présence des candidats issus d'autres partis sérieux tels que le RPM, l'UN, LD, etc.
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