Au Gabon, une drogue nommée " mandé ", connue sous le nom de" bombé " en République démocratique du Congo, inquiète au sein de la population gabonaise. Depuis quelques jours, on voit sur les réseaux sociaux des vidéos ou des jeunes de Libreville sous l’effet de cette substance fabriquée à partir de résidus de tuyaux d’échappement de véhicules, mélangés avec d’autres produits tel que le tramadol, encore appelé dans leur jargon " kobolo ", qui, lui, est un analgésique puissant. Lequel, lorsqu’il est utilisé hors de son contexte médical, peut entraîner de graves effets secondaires.
La consommation de cette drogue bon marché s’accompagne de graves conséquences sur la santé mentale et physique. Notamment des troubles respiratoires, de la confusion mentale et des dommages neurologiques permanents, des troubles d’humeur ainsi qu’une dépendance. Elle plonge ses consommateurs dans un état de semi-inconscience, les transformant en ce que l’on pourrait appeler des " zombies ". Incapables de se tenir éveillés, ils dorment debout dans les rues, ignorant ainsi le danger qu’ils prennent de se faire faucher par une voiture dans leur état de se- mi-inconscience.
La situation est particulièrement alarmante, car il s’agit des jeunes parfois encore mineurs et du fait qu’ils ne se limitent pas à la consommer dans les quartiers mais le font également en milieu scolaire. En effet, sur la toile, une vidéo montre com- ment deux élèves en uniforme du Lycée technique national Omar Bongo (LTNOB) sont sous l’effet de cette drogue. Internautes, parents et éducateurs s’inquiètent de l’absence de mesures concrètes de la part des autorités pour combattre ce fléau, alors que les jeunes continuent d’y avoir accès facilement.
Il est possible que cette tendance soit amplifiée par la culture populaire de cette jeunesse, notamment à travers la musique et la danse qui glorifient l’usage de ces substances et les incitent à la délinquance. Face à cela, il est essentiel de s’interroger sur les actions des autorités gabonaises Jusqu’à présent, malgré les mesures mises en place, qu’il s’agisse des efforts de sensibilisation ou de la police scolaire, il semble que cela soit insuffisant pour contrer ce fléau.
Des efforts ont été faits pour réglementer l’accès aux médicaments, mais la vente illégale et l’utilisation détournée des analgésiques persistent. La situation exige une action concertée et immédiate de la part des autorités pour protéger la jeunesse et garantir un avenir sain pour les générations futures.