Hier à Owendo, le président de la République, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, a mis à la disposition du gouvernement un important lot d'engins de génie civil et de matériels agricoles. Cette donation est principalement destinée à deux départements ministériels. Celui en charge des Travaux publics. Et celui de l'Agriculture. L'importance de ces équipements est multiple. Pour l'administration des Travaux publics (TP), le lot reçu doit permettre la relance effective des opérations d'entretien des routes en terre, a souligné le chef de ce département, le général Flavien Nzengui Nzoundou.
Lequel a dressé, sans langue de bois, un tableau sombre des voies de communication en latérite qui sont aujourd'hui fortement dégradées ou complètement fermées à la circulation. Cela, à cause de l'absence, dans les directions provinciales et des subdivisions des Travaux publics, des engins et matériels de génie civil appropriés et en quantité suffisante. Ce n'est un secret pour personne, cette situation n'a pas permis de réfectionner ou de réhabiliter pendant plus d'une décennie un seul des 8 000 kilomètres de routes non bitumées. Préoccupé par cette situation qui n'a de cesse de pénaliser les usagers de la route, le président de la Transition a instruit le gouvernement d'explorer toutes les pistes possibles, aux fins d'acquérir les équipements nécessaires à la relance des opérations de l'entretien en régie.
D'où le partenariat avec l'entreprise Ebomaf, d'un montant de près de 35 milliards de FCFA, qui se solde par l'obtention des matériels des travaux publics et de bien d'autres engins roulants. Pour le ministère, ce sont des engins de marque Caterpillar, à savoir, 13 niveleuses (il en reste 14 sur la commande), 10 chargeurs (en attente de 5 autres), 6 bulldozers (sur les 15 commandés) et 12 pelles hydrauliques. Le gouvernement a également réceptionné 9 portes-char sur les 14 commandés, 53 camions-bennes (il en reste 7), 2 camions-citernes (10 autres sont en attente) et 25 véhicules de type Toyota Land Cruiser.
Comme pour le département des Travaux publics, c'est aussi un cadeau de Noël avant l'heure pour celui de l'Agriculture. Lequel a été doté d'équipements nécessaires à l'intensification de tous les pans de ce secteur qui n'a presque jamais fait l'objet d'une action concrète. En dehors des simples intentions qui ont ainsi favorisé les importations massives de denrées alimentaires, alors que le Gabon dispose pourtant d'atouts nécessaires pour valoriser son secteur agricole, avec des ressources foncières importantes ainsi que des conditions climatiques et agroécologiques favorables. L'ambition du gouvernement de la Transition est, au demeurant, de parvenir à produire en abondance pour réduire les dépenses liées aux importations alimentaires. Celles-ci se chiffrent à plus de 400 milliards de FCFA chaque année. In fine, il s'agira de garantir l'autosuffisance et la sécurité alimentaires des Gabonais.
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