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Économie

La taxe sur les transactions électroniques : un coup dur pour les consommateurs gabonais

Gildas Ndzengue Mbomba, le président de l’Association gabonaise des utilisateurs de banques (Agub)

La décision du gouvernement gabonais d'introduire une taxe sur les transactions électroniques à partir de 2025 suscite une vive controverse. Cette mesure, intégrée dans le projet de loi des finances pour l'année à venir, vise à taxer toutes les transactions via les services de mobile money tels qu'Airtel Money et Mobicash, dès qu'elles atteignent ou dépassent 10 000 francs. Pour Gildas Ndzengue Mbomba, président de l'Agub, cette initiative est non seulement malvenue, mais elle pourrait également avoir des conséquences désastreuses pour les consommateurs.

Dans une interview parue dans les colonnes du journal l’Union, Mbomba a exprimé son indignation face à cette nouvelle imposition, affirmant que "nous ne voulons pas de cette nouvelle taxe". Selon lui, l'impact direct sera ressenti par les utilisateurs qui enverront de l'argent à leurs proches, ce qui augmentera le coût de ces transactions. En effet, cette taxe représente un fardeau supplémentaire pour des ménages déjà confrontés à des difficultés économiques croissantes. Il a ajouté que cette décision envoie un "mauvais signal" aux consommateurs et menace de limiter l'inclusion financière, un enjeu crucial dans un pays où l'accès aux services bancaires reste limité.

L'argument du gouvernement selon lequel cette taxe contribuerait à financer des projets d'importance nationale, tels que ceux contenus dans le Plan National de Développement des Transports (PNDT), ne convainc pas les représentants de l'Agub. Pour eux, au lieu d'améliorer le pouvoir d'achat des Gabonais, le gouvernement choisit de l'amoindrir. En ajoutant de nouvelles taxes et impôts, l'exécutif semble aller à l'encontre de sa propre promesse de lutter contre la vie chère.

Alors que le débat s'intensifie, Gildas Ndzengue Mbomba promet de mobiliser tous les moyens nécessaires pour faire reculer cette décision. L’Agub appelle à une réévaluation de cette mesure, soulignant la nécessité d'un dialogue constructif entre le gouvernement et les utilisateurs de services financiers. Dans un contexte économique difficile, il est impératif que les autorités prennent en compte l'impact de leurs décisions sur la population, afin de favoriser un environnement économique plus inclusif et juste pour tous.

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