Justice : les représentants du Ministère public formés à la synergie inter-ordres

Le ministère de la Justice, par le truchement de l'École nationale de la magistrature (ENM), avec l'appui du Programme des nations unis pour le développement PNUD et de l’ambassade du Japon au Gabon, organise depuis hier et ce jusqu'à ce mercredi 23 juillet, une session de formation dédiée aux représentants du Ministère public des ordres financier et judiciaire. Objectif : clarifier les rôles, les compétences et les relations déjà existantes entre ces deux juridictions, en favorisant leur collaboration, pour mieux répondre aux enjeux actuels.

La cérémonie d’ouverture présidée par le garde des Sceaux, Séraphin Akure Davain, s'est déroulée en présence de son collègue en charge des Relations avec les Institutions, François Ndong Obiang. La session est animée par les magistrats Benjamin Mba Nguema et Jean-Bédel Moussodou, experts reconnus dans leurs domaines respectifs.

Dans un contexte marqué par une exigence croissante en matière de transparence et de lutte contre la corruption, le directeur général de l’ENM, Pierre Ndong Aboghe, a souligné la nécessité d’une formation approfondie, "car nous évoluons aujourd’hui dans un environnement institutionnel et social où la transparence, la redevabilité et la lutte contre la corruption ne sont plus des options, mais des impératifs". D'où son voeu de voir le dialogue entre les deux ordres s’amplifier pour renforcer leur compréhension mutuelle et leur efficacité.

Les objectifs principaux de cette formation sont clairs : préciser les rôles et les compétences respectifs des représentants du Ministère public dans chaque ordre ; identifier les mécanismes de collaboration au plan procédural et institutionnel et encourager l’émergence d’une vision commune respectueuse des spécificités de chacun.

"À l’heure où transparence, bonne gouvernance et lutte contre la corruption constituent les piliers de la confiance citoyenne, il est impératif que nos deux ordres renforcent leur complémentarité", a lancé Séraphin Akure Davain. À ce propos, l’atelier envisage de favoriser le partage des outils et des référentiels propres à chaque ordre, afin de "briser les silos" qui freinent encore la collaboration.