En droit du travail, des règles sont établies pour garantir la sécurité des travailleurs et des employeurs en tenant compte de plusieurs paramètres. De fait, en République gabonaise, sous la tutelle du ministère du Travail et de la lutte contre le chômage, l’Inspection du travail joue un rôle essentiel dans la gestion du ménage travailleurs-dirigeants d’entreprises. Mais à la lumière des faits, cette entité qui, rappelons-le, n’est pas la plus nantie de l’administration publique, peine à exercer pleinement ses missions sur le terrain.
Un désavantage majeur qui se fait ressentir dans de nombreuses entreprises, notamment celles du secteur privé. Si le cas Foberd-Gabon a révélé l'inefficacité de l’Inspection du travail dans la balance des négociations, condamnant presque les salariés et les ouvriers à leur sort, ce faible impact se fait également ressentir dans plusieurs autres secteurs, à l'exemple de la zone économique de Nkok. Mais, comment dans un pays décidé à rompre avec les pratiques anciennes, se contente-t-on ainsi à regarder des entreprises étrangères nous imposer leur propre loi ? Devant ce spectacle, il est urgent qu'agisse le ministre du Travail qui, en poste depuis plus d’un an, peine lui aussi à faire bouger les lignes.
" Commencez au moins à faire établir aux inspecteurs du travail des cartes professionnelles comme cela est prévu par la loi, cela leur permettra de faire leur travail dans la légalité. On peut au moins commencer par ce minimum légal ", ironise un internaute. Sans oublier qu'il arrive très souvent que des inspecteurs, saisis par des travailleurs subissant la violation de leurs droits, acceptent des pots-de-vin de la part des patrons d'entreprises pour jeter à la poubelle les dossiers qui leur sont soumis. En clair, malgré les nombreuses dénonciations de leur part, des employés se retrouvent encore marginalisés à ce jour, faute d’autorités réellement fortes pour sécuriser les droits des compatriotes qui se battent au quotidien.