Grèves au tribunal de Libreville : l'appareil judiciaire à l'arrêt

« Je suis venue parce que j'avais une audience aujourd'hui, mais elle n'a pas eu lieu. On m’a juste dit qu'elle est renvoyée, sans m'indiquer la prochaine date. Il paraît que c'est à cause de la grève », a déclaré une dame rencontrée dans les couloirs du tribunal de première instance de Libreville. Cette situation illustre les effets visibles des grèves déclenchées par les greffiers et les magistrats, respectivement le 13 et le 14 janvier.

Les usagers doivent désormais composer avec des retards et des incertitudes. Un autre usager, plus serein, a confié : « Je suis juste venu pour me renseigner sur une procédure. Ils m'ont donné les informations nécessaires, tout en me rappelant qu'il serait impossible d'initier le dossier pour le moment en raison du mouvement de grève. » Un constat partagé par de nombreux citoyens, qui voient leur accès à la justice entravé.

Malgré un service minimum instauré par les greffiers et magistrats, l'appareil judiciaire tourne au ralenti. Les conséquences sont immédiates : de nombreux procès ont été reportés, et les justiciables se retrouvent dans une situation d'incertitude prolongée. Les grévistes, eux, restent déterminés à poursuivre leur mouvement, réclamant des améliorations de leurs conditions de travail.

La tension monte alors que les usagers espèrent désespérément un retour à la normale. Gageons que ces revendications soient entendues, afin que la justice puisse retrouver sa pleine capacité à servir les citoyens, dans le respect de leurs droits et de leurs attentes.