L'affaire de la mort par empoisonnement de Chancel Warrel Mboumba (L'Union du jeudi 5 septembre 2024) a dernièrement connu une avancée. En effet, Bouchard Obendze, le quadragénaire devenu le suspect numéro un, après les confidences du défunt à la faveur de son admission au Centre hospitalier universitaire Amissa-Bongo, a été placé sous mandat de dépôt à la maison d'arrêt de Franceville. De fait, à la suite de la confession faite au staff des urgences, les flics de l'antenne provinciale de la Police judiciaire (PJ) ont procédé à l'arrestation de Bouchard Obendze dans le cadre de l'enquête ouverte sur les instructions du parquet de la République près le tribunal de première instance de Franceville.
Lors de son audition, le mis en cause, qui avait pris ses jambes à son cou, après avoir eu connaissance de ce qu'il était le suspect numéro un, a nié les faits. Malheureusement pour lui, Bouchard Obendze ne savait pas que les parents de son jeune cousin avaient conservé au frais la nourriture cuisinée par ce dernier. " Et pour prouver son innocence, il lui a donc été demandé de consommer le reste du mets. Chose qu'il a catégoriquement refusée. Comme s'il était conscient de ce que ceux-ci renfermaient quelque chose de nocif ", a souligné une source proche de la direction des investigations.
À son corps défendant, le quadragénaire a suggéré que Chancel Warrel Mboumba aurait tout aussi pu trouver la mort, après avoir consommé des substances comme le chanvre indien ou encore des boissons alcoolisées à forte dose. Toute chose difficile à démontrer (au même titre d'ailleurs que sa culpabilité) en l'absence d'une autopsie, au regard de ce que la dépouille a déjà été inhumée.
Les zones d'ombre inhérentes à cette procédure ont donc contraint le magistrat instructeur – devant lequel le suspect numéro un a été déféré mercredi dernier–, de l'incarcérer au pénitencier de Yéné. Aussi Bouchard Obendze devra-t-il attendre derrière les barreaux le jugement de cette affaire, en y préparant minutieusement sa défense.