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International

France : l’hypothèse Bernard Cazeneuve comme Premier ministre agite la gauche

France : l’hypothèse Bernard Cazeneuve comme Premier ministre agite la gauche

Alors que la France s’enfonce un peu plus dans la crise politique, le nom de l’ex-socialiste Bernard Cazeneuve revient avec insistance pour remplacer Gabriel Attal au poste de Premier ministre. La gauche reste partagée sur ce choix. Après 45 jours de crise politique, le nom de Bernard Cazeneuve continuait de circuler vendredi 30 août, comme choix de Premier ministre. Une hypothèse qui divise toutefois son ancien parti, le PS, et braque sans surprise les insoumis.

Depuis la Serbie, où il est arrivé jeudi en fin d’après-midi pour 24 heures, Emmanuel Macron a tenu à rassurer : «Croyez bien que je fais tous les efforts (...) pour aboutir à la meilleure solution pour le pays». «Je parlerai aux Français en temps voulu et dans le bon cadre», a éludé le président de la République. Une décision pourrait tomber avant la fin du week-end ou en début de semaine, laissent filtrer des sources dans son entourage. Après avoir formellement exclu de donner les clefs de Matignon à la candidate du Nouveau Front populaire (NFP) Lucie Castets, puis vu s’éloigner l’espoir de conclure un accord avec la droite, le chef de l’État pourrait désormais être tenté de se tourner vers une personnalité de la gauche modérée.

Parmi les anciens ministres socialistes, c’est toujours le nom de Bernard Cazeneuve, l’ancien chef du gouvernement de François Hollande, qui a quitté le PS en 2022, qui revient avec le plus d’insistance. L’intéressé, qui devait participer samedi en Saône-et-Loire aux universités d’été du «Laboratoire de la République» mis sur pied par l’ancien ministre macroniste Jean-Michel Blanquer, s’est finalement désisté. Elémentaire réserve avant une possible nomination ? La piste, en tout cas, fait bondir la gauche de la gauche. «Bien sûr que nous voterions une censure contre M. Cazeneuve. (...) Nous ferons des motions de censure contre tout gouvernement qui ne serait pas dirigé par Lucie Castets», a averti vendredi la cheffe de file des députés insoumis Mathilde Panot.

Mais c’est au sein du Parti socialiste (PS), réuni à Blois pour son université d’été, que l’Élysée scrute les rapports de force. «Il y a pas ici de clivage entre ceux qui seraient favorables au compromis et ceux qui ne le seraient pas», a martelé le patron du parti, Olivier Faure, vendredi à Blois. Pour nouer des compromis, les socialistes doivent «établir un rapport de force», sinon ils risquent de se retrouver avec un «Premier ministre qui soit l’obligé du président», selon lui.

 

JMN (source AFP)
Libreville/Gabon

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