Donald Trump a réussi mercredi son pari de revenir à la Maison Blanche, grâce à une victoire sans appel qui provoque une onde de choc et plonge dans l'incertitude les Etats-Unis et le monde. Le come-back du républicain est d'autant plus extraordinaire que sa troisième campagne a été marquée par deux tentatives d'assassinat, quatre inculpations et une condamnation au pénal.
Le pays s'attendait à vivre des jours d'attente tant les sondages donnaient Kamala Harris et Donald Trump au coude-à-coude. Mais il n'a finalement fallu que quelques heures pour connaître l'issue de la présidentielle américaine. L'ancien président a rapidement raflé les deux Etats disputés de Caroline du Nord et de Géorgie, avant que la Pennsylvanie ne lui serve de tremplin, et que le Wisconsin ne vienne enterrer les derniers espoirs des démocrates.
"Je suis heureux ce matin", explique à l'AFP Mark Perry. Cet électeur de Donald Trump de l'Indiana dit maintenant "prier pour l'unité" et espère voir rapidement des mesures économiques fortes.Dans son discours de victoire, Donald Trump, qui prêtera serment le 20 janvier, a lancé un appel à cette "unité", exhortant les Américains à mettre "les divisions des quatre dernières années derrière nous". Après avoir, lui-même, durant la campagne, assailli sa rivale d'injures et accusé les migrants d'empoisonner le sang du pays".
La vice-présidente Kamala Harris, qui n'est pas apparue depuis les résultats, doit s'exprimer dans la journée. Donald Trump a reçu une pluie de félicitations de responsables étrangers, du Français Emmanuel Macron à l'Ukrainien Volodymyr Zelensky en passant par l'Israélien Benjamin Netanyahu. Le président russe, Vladimir Poutine, n'a pas prévu de féliciter Donald Trump, selon le Kremlin, précisant que ce dernier serait jugé sur ses "actes". En attendant les résultats de cinq derniers Etats, le républicain de 78 ans cumulait un total de 277 grands électeurs contre 224 pour sa rivale. Le seuil est de 270 pour remporter ce scrutin au suffrage indirect.
Et il semble aussi en passe de remporter le vote populaire, ce qui serait une première pour lui.Si le retour de Donald Trump à la Maison Blanche plonge des millions d'Américains, notamment des zones rurales, dans l'euphorie, autant d'autres sont sonnés mercredi, angoissés par sa rhétorique de plus en plus dure.Freddy Lane, new-yorkais de 29 ans est sous le choc: "Ça craint, putain". Ce jeune développeur se dit "inquiet" de voir "encore plus de haine" se répandre dans le pays