Fin de l'exportation de manganèse brut : cap sur les travaux de la Commission de suivi

Ils sont unanimes sur la question. La mesure du chef de l'État, Brice Clotaire Oligui Nguema, relative à la fin de l'exportation du minerai brut du sous-sol gabonais, actée en Conseil des ministres, doit être appliquée au 1er janvier 2029. Pour mettre en musique cette décision, la commission de suivi du projet intégré de transformation locale des minerais, qui a lancé ses travaux le 16 juillet dernier à Libreville, s'est réunie à nouveau hier.

Impliquant les sociétés étatiques, le comité technique de ladite commission a partagé au secteur privé la situation dudit projet et les perspectives associées. "Nous avons échangé avec les différents opérateurs miniers, particulièrement du secteur du manganèse et du secteur du fer pour leur faire part de la vision du chef de l'État, qui est celle de faire du Gabon un pays industriel. Nous leur avons expliqué les attentes des plus hautes autorités de la République gabonaise qui veut manifester sa souveraineté en matière de gestion des ressources naturelles et son ambition de permettre une meilleure collaboration entre les différents intervenants du secteur", a fait savoir Patricia Ossou, conseillère technique du ministre des Mines et des Ressources géologiques.

Un message approuvé par l'ensemble des opérateurs qui entendent accompagner ce processus en mettant leur expertise à contribution. Selon nos informations, le projet vise la production de deux millions de tonnes d’alliages de manganèse, principalement destinés au marché de l’acier, dès le 1er janvier 2029. Il s’agit pour l’administration d’accélérer les procédures de traitement des dossiers, de mettre en place des cadres juridique et institutionnel qui permettent la sécurisation des ressources minérales et des investissements.

Les deux parties vont, dans les prochaines semaines, poursuivre les travaux afin de mettre en oeuvre l'ensemble des recommandations.