Aucun livre d'histoire, ni manuel scolaire ou une note d'histoire ne leur a rendu hommage. Alors qu'ils ont lutté, mené le combat de la libération des peuples sous l'emprise du colonisateur ou “ envahisseur”, comme d'autres héros à travers le monde, dont les actes héroïques sont inscrits dans les annales de l'histoire contemporaine. Ils, ce sont : Wongo, le guerrier Wandji, Emane Ntole, le résistant Fang, Mavurulu ou Nyonda Makita, le combattant Punu et Yanga le libérateur Afrodescendant Veracruz, mais ignorés par l'histoire.
S'inscrivant dans la logique de réappropriation de l'histoire, de la mémoire du Gabon et de la restauration de la dignité de ces héros, l'Institut culturel hispano- lusophone a emboîté le pas au CTRI en rendant hommage à ces lutteurs, combattants et dignes guerriers. Ce, à travers une exposition baptisée “ les Héros Gabonais de la Résistance”, depuis le 13 août et dont la clôture a eu lieu jeudi 5 septembre 2024, à la faveur d'une conférence de presse. Celle-ci était animée par Véronique Solange Okome Beka, présidente fondatrice de l'Institut culturel hispano-lusophone.
L'oratrice a démontré devant un public constitué, entre autres, d'acteurs culturels que “ dans le duel de l'oralité contre l'écriture, on retient que c'est celui qui écrit qui fait l'histoire. C'est sur cette logique que s'est constitué le mythe de la civilisation contre la barbarie, car au contact de l'Occident, l'Afrique a été travestie, dépouillée, ignorée et méprisée”. Ici, l'objectif visé par l'Institut culturel hispano-lusophone est de rendre visible et faire connaître ces héros dont le sang a été versé pour construire le monde. D'autant plus que leur statut “est méconnu et lorsqu'il apparaît, il est présenté sous forme de stéréotypes et clichés avilissants”, soutien le Pr Véronique Solange Okome Beka.
CNB
Libreville/Gabon