Président et vice-présidente de l'Assemblée constituante, Jean-François Ndongou et Paulette Missambo, se sont montrés rassurants hier, au palais Léon-Mba, face à la presse nationale, sur la pertinence du travail accompli par les parlementaires lors de l'examen, du 12 au 22 septembre dernier à l'Assemblée nationale, du projet de Constitution élaboré par le Comité constitutionnel national (CCN).
Une tâche réalisée, ont-ils précisé, dans l'intérêt supérieur de la Nation en tenant compte des préoccupations légitimes exprimées par les Gabonais et Gabonaises lors du Dialogue national inclusif (DNI) tenu à Angondjé en avril dernier. Ce, dans un esprit démocratique dénué d'une quelconque pression extérieure. En ce sens, ont-ils relevé, les huit cent un (801) amendements apportés au projet de texte témoignent de la vivacité qui a prévalu lors des débats. Lesquels, ont-ils avoué, ont été quelque-fois houleux sans toutefois verser dans l'acrimonie.
Est-ce à dire que les critiques formulées par un certain nombre de pourfendeurs du projet de Loi fondamentale s'agissant notamment de l'hyperprésidentialisation du régime, d'une Constitution taillée sur mesure, des dispositions de l'article 53, de l'institutionnalisation du septennat, etc., ne seraient pas fondées ? Là aussi, les deux orateurs se sont voulus sereins sans aller jusqu'à les dénoncer. "Nous n'avons pas érigé une dictature. Aucune disposition n'est discriminatoire", a clamé Jean-François Ndongou. "Nous avons légiféré pour l'avenir en préservant l'équilibre des pouvoirs et en garantissant les droits et libertés individuels dans le reflet des attentes du peuple gabonais", a renchéri Paulette Missambo.
Tous deux ont rendu un hommage appuyé au président de la République, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, pour avoir soumis à l'examen des députés et sénateurs le projet de Constitution. Une démarche inclusive qui, selon eux, témoigne de la détermination du chef de l'État d'associer toutes les franges de la population à la construction de l'édifice Gabon, "notre maison commune".
De fait, les deux personnalités se sont montrées confiantes quant au sort éventuel qui pourrait être réservé à l'avis motivé et aux amendements des parlementaires par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI). Organe appelé, au regard des dispositions du décret insti- tuant la Constituante, à examiner avec le gouvernement le projet de Constitution avant son adoption finale en Conseil des ministres. Étape au terme de laquelle les Gabonais et Gabonaises seront appelés à se prononcer par référendum. Tout ceci précédé par la remise dans les tout prochains jours du rapport général des travaux et du projet de Constitution au président de la Transition par le bureau de la Constituante.