Depuis quasiment quatre jours, la circonscription scolaire du Woleu-Ntem-centre est sur toutes les lèvres à la suite des mesures conservatoires prises à l'encontre des dirigeants de l'école communale publique de la Sablière, à Oyem.
"Pour avoir passé outre les consignes gouvernementales relatives à l'exigence des frais d'inscription, d'APE et de rames de papier aux parents d'élèves, ou pour avoir cautionné leur violation (...)", le directeur dudit établissement et cinq de ses collaborateurs ont été "relevés de leurs fonctions" , lit-on dans la note circulaire du directeur d'Académie provinciale (DAP), qui a fuité mercredi sur les réseaux sociaux.
Contacté hier par nos soins, Luc Constant Megne explique que cette décision est la conséquence voire la goutte qui a fait déborder le vase. Il souligne qu'en complément de la note du secrétaire général du ministère de l'Éducation nationale enjoignant aux chefs d'établissement s de mettre un terme à l'exigence faite aux parents d'élèves de s'acquitter des frais d'inscription, d'APE et la remise de rames de papiers, son administration a initié les mêmes démarches à l'endroit d'Erick Clément Ndong Mba et de ses collaborateurs pour les amener à lâcher du lest. Mais ces derniers, arguant de ce qu'ils encaissaient l'argent des parents pour faire fonctionner l'école, auraient choisi de faire la sourde oreille.
A en juger par la persistance des pratiques aux antipodes de l'éthique et de la déontologie au sein de la Sablière, un établissement mis en service depuis plus d'une décennie et dont les effectifs oscillent entre 400 et 500 apprenants. C'est donc cette obstination à écorner l'image de la circonscription scolaire du Woleu-Ntemcentre qui a conduit le DAP à relever de leurs fonctions tous ceux qui prélevaient de l'argent aux parents d'élèves, c'est-à-dire le chef d'établissement, la secrétaire et les surveillants.
Luc Constant Megne, le DAP, précise toutefois que ces derniers ne sont pas radiés de l'établissement. Ils font partie, pour la plupart, des enseignants qui vont continuer à exercer en tant que tels jusqu'à ce que la tutelle prenne une mesure définitive à leur encontre. Mais à Oyem, nombreux sont les observateurs à se demander avec quel moral ces hommes et femmes vont-ils continuer à travailler dans l'école.
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