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Société & Culture

ÉDUCATION/Affectations tardives des personnels : il faut en finir avec cette tare administrative !

ÉDUCATION/Affectations tardives des personnels : il faut en finir avec cette tare administrative !

Les résultats du concours interne d'entrée à l'École normale supérieure (ENS) et l'École normale des instituteurs (ENI) pour l'année académique en cours n'ont été publiés que le week-end écoulé, soit un mois après l'organisation desdits examens par le ministère de l'Éducation nationale.

Un concours censé sélectionner les meilleurs postulants à la carrière enseignante à l'école primaire, au collège et au lycée, ainsi qu'au niveau de la fonction de conseiller pédagogique.  Si la communication de ces résultats a fait retomber la pression et le stress vécus par les candidats durant ces longues semaines d'incertitude face à la peur de l'échec, il y a que l'école gabonaise va encore être confrontée à quelques réalités qui continuent de la plomber.  D'une part, les enseignants nouvellement admis en stage qui libèrent leurs salles de classe sans que leurs remplaçants aient été déjà pris le relais. D'ailleurs, depuis l'organisation du concours dont ils attendaient impatiemment les résultats, plusieurs d'entre eux en service notamment à l'intérieur du pays n'y ont pas remis les pieds.

Faute de successeurs, les heures de cours qui leur ont été affectées dans les emplois du temps demeurent inoccupées depuis la date de la reprise des enseignements décidée il y a bientôt deux semaines. Les directions d'académies provinciales (DAP) sont au fait de ces réalités qui concernent même certains directeurs d'école qui aspirent, eux aussi, à de meilleurs traitements. Certains d'entre eux ayant été acceptés en stage, le ministère de l'Éducation nationale est-il convaincu, par exemple, qu'à Ekata, Kambamongo, Migoma, Mourembou ou Makongonio, le nombre de semaines de cours attendu sera effectivement respecté, de surcroît avec des enseignants en moins ? Car, convient-il d'insister, l'école gabonaise ce n'est pas qu'à Libreville, dans les chefs-lieux de province ou à Ntoum… Autre réalité, le cas des candidats "recalés" dont le moral est à questionner au moment où ils regagnent leurs circonscriptions scolaires.

La proclamation tardive des résultats du concours impacte non seulement la rentrée scolaire dans son ensemble, mais aussi les affecte individuellement, en ce qu'ils sont également des parents d'élèves. À quel moment leurs enfants commencent-ils l'école quand on sait que pour beaucoup, la réinscription de leur progéniture dans les établissements d'origine était conditionnée par l'issue du concours ? Et que dire des affectations toujours attendues et qui vont probablement créer, là encore, de grandes perturbations dans le fonctionnement des établissements, avec notamment les mouvements des personnels et de leurs familles ? Il nous revient pourtant qu'au niveau du ministère de l'Éducation nationale, la commission en charge justement de ces affectations a bouclé ses travaux depuis près de deux semaines. Pourquoi tarde-t-on alors à communiquer sur ces affectations, de sorte que tous les acteurs du système éducatif soient définitivement fixés sur cette question et qu'ils puissent se concentrer sur les objectifs assignés à l'année scolaire ? Qu'y a-t-il vraiment de mal à ce que les affectations se fassent avant la rentrée administrative ? Il y a, manifestement, au niveau du ministère de l'Éducation nationale, une sorte de tare administrative dont il conviendrait de se défaire. La restauration des institutions impulsée par le CTRI passera-t-elle aussi par là ?

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