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Société & Culture

Dramaturgie : Le théâtre gabonais en quête d'un second souffle ?

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En proie à des difficultés d'ordre financier et fonctionnel, le 6e art peine à asseoir une visibilité. Même si quelques-uns de ses promoteurs tentent, contre vents et marées, de le faire vivre.

Qu'il a été beau l'âge d'or du théâtre gabonais, incarné par les promoteurs tels que Vincent de Paul Nyonda (pionnier et père du théâtre gabonais moderne), Daniel Odimbossoukou, Ndong Damas, Rosira Nkiélo, Laurent Owondo, ou encore Pierre Monsard, qui faisaient vibrer les planches et le public. En proie actuellement à des difficultés d'ordre financier et fonctionnel, le 6e art gabonais peine à asseoir une visibilité.

Pourtant, de l'époque de Sophocle à Shakespeare, en passant par Molière, l'art théâtral a toujours été l'objet de fascination dans le monde depuis des millénaires. " Au Gabon, le théâtre se porte mal. Un peu comme toutes les autres formes d'expression artistique. Par manque de financement. Au ministère de la Culture, on nous dit habituellement que l'art ne dispose pas d'une ligne budgétaire comme le sport. Il faut d'abord mettre en place le statut de l'artiste, ensuite définir la politique culturelle du pays, puis procéder à la recherche des sources de financement. Ce qui fait que l'art, en ce moment, traverse des moments difficiles", explique Kryssian Nzigou, secrétaire général de la Fédération gabonaise de théâtre.

À la recherche d'un second souffle, l'art théâtral gabonais perd actuellement la grande partie de ses comédiens qui, frappés de découragement, éprouvent du mal à créer. Juste quelques troupes continuent de faire parler d'elles : Atelier théâtre Eyeno, Ndossi théâtre, l'APTG, ou encore Sacré Théâtre de Rodrigue Ndong. Les autres compagnies fonctionnent au gré de l'organisation d'événements.

Malgré tout, quelques promoteurs, à travers la Fédération gabonaise de théâtre, veulent continuer à faire vivre cet art. " Avec les cotisations des membres, la saison théâtrale va être lancée ce 1er février. Nous allons aussi procéder aux installations des délégations provinciales", indique Kryssian Nzigou. Pour remédier au manque d'espace d'expression, elle envisage de lancer un appel à financement auprès des professionnels, amoureux et amateurs de l'art théâtral, pour récolter des fonds, identifier un espace foncier, commencer la construction d'un lieu de promotion, avec l'espoir d'aboutir, plus tard, à l'édification d'une salle de spectacle répondant aux exigences techniques de la scène.



Frédéric Serge LONG



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