LA feuille de route de la Transition, remise aux nouveaux dirigeants dont le Premier ministre, Raymond Ndong Sima, suit son cours. En atteste les séances de travail que le locataire de la Primature a, en début de week-end, successivement eues avec Jean-François Ndongou et Paulette Missambo, respectivement président de l'Assemblée nationale et du Sénat.
En présence de Murielle Minkoue-Mintsa, ministre de la Réforme des Institutions, et des membres des bureaux des deux Chambres parlementaires. Le chef du gouvernement a informé ses hôtes du niveau d'exécution du processus de transition contenu dans la feuille de route. "Le président de la République m'a chargé de conduire une feuille de route. Je suis venu informer le Parlement des différentes étapes déjà franchies et celles à venir", a-t-il indiqué au terme des deux rencontres.
Ainsi, le Dialogue national, en gestation, a occupé une place prépondérante dans les échanges. Un dialogue dont l'appel à contributions lancé le 4 octobre dernier, constitue la première étape. D'ailleurs, Raymond Ndong Sima n'a pas manqué de porter à la connaissance des parlementaires que les contributions des forces vives de la Nation seront, dans quelques semaines, centralisées par les équipes du ministère de la Réforme des institutions via la plateforme en ligne Mbôva (entendez "se parler" en langue Apindji). Pour permettre à toutes les couches de la population de participer à ladite réflexion générale devant déboucher sur la "restauration des institutions", les gouvernorats et préfectures serviront de relais au département ministériel cité ci-dessus.
Objectif : contourner l'écueil inhérent à l'absence de l'internet dans certains coins reculés de l'arrière-pays. À noter que lesdites contributions vont constituer une base de travail pour le Dialogue national attendu d'ici avril 2024. Pour rappel, les dernières rencontres avec les représentants du Parlement s'inscrivent dans le cadre des échanges réguliers entre les responsables des différentes institutions de la Transition. Avant celles avec le Parlement, la tête de file du gouvernement s'est adonnée au même exercice, le 23 octobre dernier avec le président de la Cour constitutionnelle, Dieudonné Aba'a Owono. Des rencontres loin d'être fortuites vu que la mise en place d'institutions crédibles et solides demeure le principal challenge des autorités de l'heure. Soulignons que les différents hôtes du Premier ministre ont respectivement salué la démarche et l'initiative.
Yannick Franz IGOHO
Libreville/Gabon