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Politique

Dialogue national: le mode de désignation des membres des partis politiques fait polémique

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Dans un communiqué rendu public le 4 mars dernier, les ministres de l'Intérieur, Hermann Immongault, et de la Réforme des institutions, Murielle Minkoué Mintsa, conviaient les partis politiques légalement reconnus à désigner dans les 72 heures, quatre de leurs représentants parmi lesquels seront choisis les représentants de la classe politique devant prendre part au Dialogue national inclusif d'avril prochain.

A peine ce communiqué rendu public qu'une vague de protestations a éclaté au sein de la classe politique. Le premier à sonner la charge a été le président du Parti social démocrate (PSD), Pierre-Claver Maganga Moussavou.

Ce dernier a clairement pointé du doigt le CTRI, l'accusant de "vouloir mettre les partis politiques sous sa tutelle". Dans l'entendement du leader du PSD, "la décision des deux membres du gouvernement est ambiguë". Elle vise, selon lui, à créer la zizanie au sein des partis politiques".

Même son de cloche du côté de la Coalition pour la nouvelle République (CNR). Son porte-parole, Vincent Moulengui Boukosso, a pris, lui, pour cible, le gouvernement qu'il accuse de vouloir "liquider le caractère inclusif des assises d'avril prochain en voulant choisir leurs représentants au Dialogue national en lieu et place des partis politiques".

Une façon de faire "antidémocratique, selon la CNR qui souhaite que notre pays se débarrasse des oripeaux, pour ne pas dire des turpitudes d'un passé récent pour ne pas retomber dans les travers qui ont conduit le pays dans le chaos.

Surpris par cette décision du gouvernement, le parti REAGIR exprime son désaccord du fait que l'équipe de Ndong Sima n'a pas qualité pour désigner les mandataires des partis politiques.

De plus, ledit parti ne comprend pas qu'on ait adressé la demande à tous les partis alors que la ministre de la Réforme des institutions, lors de son passage à RFI, avait déclaré que seule une quarantaine de partis avaient soumis des contributions.

Pourquoi alors faire appel à des partis qui n'ont pas soumis des contributions, se demande Valentin Leyama, son SG.

"Si les Forces de défense et de sécurité ont mis fin au régime décrié d'Ali Bongo pour instaurer un autre régime similaire, ils auraient été mieux inspirés de laisser l'original plutôt que faire une copie", a relevé un acteur politique, membre de l'Association Appel à agir.

 

A.M.

Libreville/Gabon

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