En effet, il s'agit d'un mécanisme qui permet à l'État d'apurer sa dette envers les marketeurs, et dans l'autre sens, permet à ces derniers d'éponger leurs créances auprès de la Société gabonaise de raffinage (Sogara). Toute chose qui devrait, le temps de trouver des solutions viables, amener chaque acteur à poursuivre ses activités. C'est dire que l'enveloppe dépensée annuellement par l'État gabonais (250 milliards de F CFA) pour la subvention des produits pétroliers a un fort impact sur les activités des opérateurs de l'aval pétrolier. "Nous voulons remercier le gouvernement pour cette signature qui permettra de soulager les autorités. Cet accord devrait nous permettre de repartir vers un approvisionnement régulier.
On espère également que l'Etat pourra trouver une solution pour la Sogara. À travers cette signature, nous réglons les effets et non la cause du problème. Nous osons espérer que les autorités travaillent à trouver des solutions pérennes. Il est important qu'on puisse tous ensemble trouver l'équilibre entre la livraison des produits pétroliers et la subvention allouée", a précisé le président du Groupement professionnel des pétroliers (GPP), Jean-Baptiste Bikalou. Si ce protocole d'accord n'est pas le premier du genre, il donne la possibilité à l'État de poursuivre les négociations avec les marketeurs et la Sogara. "La signature de ce protocole nous permettra de garantir l'approvisionnement des produits pétroliers au Gabon. Notre secteur pourra continuer à évoluer sereinement. Il y a eu un effort qui a été fait entre les trois parties. Pour garantir la sérénité de notre secteur aval, nous allons continuer à travailler pour trouver des solutions pour l'avenir", indiqué le président de la CNPPP, Thibault Gaël Idoumi.
"Nous avons franchi une étape importante, la solution qui a été trouvée nous laisse du temps pour continuer à rechercher une meilleure voie. On ne peut pas continuer à se retrouver avec des chiffres aussi hauts, car la validation des comptes peut être remise en cause. D'où la nécessité de maintenir le dialogue. En se remettant autour de la table, on arrivera à trouver les pistes de solutions concrètes. L’idée est de faire en sorte que l’ensemble de la chaîne fonctionne correctement", a pour sa part souligné Marcel Abéké.